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Rio Tinto détient le contrôle

Le 18 septembre 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 18 septembre 2015
Par Karine Desrosiers

NIVEAU. Tout en utilisant le plein potentiel de ses équipements en place, Rio Tinto a amorcé depuis une semaine la gestion du niveau du lac Saint-Jean pour assurer progressivement sa baisse afin de prévoir la crue d'automne.

La division Énergie électrique se retrouve cependant à conjuguer avec les épisodes de précipitations qui viennent fausser les calculs.

Après un été extrêmement pluvieux, les bassins, tant en amont qu'en aval, sont au-dessus de la normale.

En date du 20 septembre 2014, le lac Saint-Jean était à un niveau de 12,23 pieds alors que ce 20 septembre 2015, il devrait se situer à 14,94 pieds alors qu'il n'a jamais été inférieur à 15 pieds depuis plus de deux mois.

Il en va de même pour les réservoirs. En 2014, en date du 1er octobre, le réservoir aval était à 71 % plein alors qu'il est présentement à 85,2 % plein alors qu'en amont, en 2014, le 1er octobre, il était de 86 % contre 97,4 % présentement.

Du côté de la compagnie, on ne veut pas comparer les deux années hydriques 2014 et 2015 alors que ce sont deux situations diamétralement opposées, 2014 ayant été particulièrement sec en août et l'année 2015 ayant été particulièrement humide en juillet et en août, ce qui a comme conséquence directe que le lac Saint-Jean affiche un niveau deux pieds plus élevé que l'an dernier.

Du côté de Rio Tinto, on affirme que la situation est sous contrôle et normale par rapport à l'historique du lac Saint-Jean et que l'on gère la crue d'automne en fonction des pluies qui tombent sur l'ensemble du bassin.

C'est donc Dame Nature qui décidera pour les prochaines semaines.

Cependant, du côté de Rio Tinto, on se fait rassurant et l'on affirme que la capacité des réservoirs comporte une marge de sécurité qui permet de garder le contrôle dans les limites d'exploitation et de gestion du bassin hydrographique.

Les gens sont invités à la prudence alors que les niveaux d'eau peuvent varier brusquement. Deux jeunes filles l'ont appris à leurs dépens jeudi dernier alors qu'elles ont été coincés sur des rochers sur la rivière Petite-Décharge.

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