ROUTE. Au nom de la sécurité, le Comité des citoyens d'Isle-Maligne incite tous les partenaires au dossier à accélérer le début des travaux de réalisation de la voie de contournement d'Isle-Maligne. Si on pouvait gagner six mois ou un an, les membres du comité en seraient très heureux et reconnaissants.
En conférence de presse ressemblant davantage à un « cri du cœur », le président Ludger Côté et Marc Lamirande, chargé de projet et militant dans le mouvement depuis plus de 40 ans, ont fait état de situation qui inquiète au plus haut point la population du secteur, soit des accidents qui auraient pu avoir des conséquences dramatiques.
« Oui, on a été béni des Dieux trois fois. Nos Dieux vont-ils être encore là la prochaine fois ? » questionne ouvertement le président Ludger Côté en réalisant toute la chance que la population a eue en relation avec trois accidents majeurs qui se sont produit ces derniers mois sur le territoire, soit sur l'Avenue du Pont.
Notamment, les représentants du comité font référence particulièrement à cet accident du 27 janvier 2014 alors qu'un camion transportant de l'essence diesel s'est renversé sur le côté, à quelques mètres seulement d'une résidence pour personnes âgées.
Puis, le 26 novembre dernier, une automobile a pris feu après avoir heurté un transformateur d'Hydro-Québec placé au sol. Le véhicule a explosé puis communiqué le feu aux arbres bordant la rue.
Quelques minutes auparavant, à ce même endroit, on retrouvait des dizaines de jeunes qui retournaient à leur résidence située à proximité pour le repas du midi.
Sécurité
Depuis le dépôt d'un premier document réclament la construction d'une voie de contournement en 1976 et encore plus depuis la création du Comité des citoyens d'Isle-Maligne en 1982, les demandes se sont répétées pour rehausser la sécurité sur l'Avenue du Pont qui traverse un quartier résidentiel et patrimonial à raison de quelque 20 000 véhicules à tous les jours.
« Je le rappelle, on a construit la route à quatre voies dans la réserve faunique pour 4500 voitures par jour et nous autres ici, il en passe 20 000 par jour », souligne Ludger Côté.
Les risques d'accident sont multipliés et le ministère des Transports du Québec reconnait lui-même qu'il s'agit de l'un des endroits les plus dangereux au Saguenay—Lac-Saint-Jean.
Le comité insiste sur la nécessité d'agir rapidement. Tous les partenaires en sont convaincus, mais le dossier ne semble pas vouloir avancer alors que le déboisement n'a pas débuté de même que le processus d'acquisition de maisons.
« Jusqu'à maintenant, on a été épargnés. On a été chanceux, très chanceux. On demande donc aux autorités politiques, dont le premier ministre du Québec et député responsable de la région, Philippe Couillard, ainsi qu'à tous les autres partenaires dans le dossier, de faire une analyse sérieuse pour accélérer les travaux et de devancer la date de début de la construction », réclame Ludger Côté au nom des citoyens d'Isle-Maligne.
Le comité demeure convaincu que la partie centrale du projet, constitué d'une sablière et d'un champ en friche, pourraient facilement faire l'objet de travaux dès ce printemps, accélérant ainsi la construction de six mois à un an, permettant ainsi de livrer cette voie de contournement en 2018 au lieu de 2019, tel que planifié actuellement.
Rappelons que le projet a été officialisé en 2013 et que les travaux préparatoires réalisés par la division régionale du Ministère des Transport du Québec convergent vers une réalisation finale pour 2019.—F.P.