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« La région demeure une priorité pour Rio Tinto » — Étienne Jacques

Le 15 mars 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 15 mars 2016
Par Karine Desrosiers

ALUMINIUM. «On n’est pas dans un creux de vague, mais devant une reconfiguration complète du marché de l’aluminium. » Le Chef des opérations, Métal primaire, Rio Tinto Aluminium, Étienne Jacques a parlé en détail de son industrie, son entreprise et de sa relation avec la région, hier, aux 125 convives présents lors du dîner-conférence de la Chambre de Commerce du Saguenay.

« La situation est préoccupante. Mais dans la région, on doute qu’elle soit si préoccupante. Et je peux comprendre. Ça faire presque 90 ans qu’on y coule de l’aluminium. C’est une industrie cyclique. Je vous le dis bien franchement. Nous aussi on a pensé ça que les bonnes périodes allaient suivre les mauvaises et que la machine allait repartir d’elle-même. On est plutôt dans une situation extraordinaire. Nous voyons une augmentation de la demande combinée à une baisse de prix », raconte M. Jacques, en précisant que 33 % de la production mondiale d’aluminium se fait à perte.

Investissements

À la suite du Sommet économique régional en juin dernier, Rio Tinto a tendu la main à la région, à ses élus, à ses leaders et a agi, toujours selon le Chef des opérations.

« L’entreprise a réalisé des investissements de 315 millions de dollars dans ses installations en 2015 malgré un contexte économique difficile. Elle a aussi conclu des ententes innovantes avec tous les employés de la région et mis en place le Centre opérationnel aluminium qui permet de suivre la production de plus de 3 000 cuves d’électrolyse en Amérique du Nord et en Europe. C’est toute une reconnaissance de l’expertise de la région. Au plus fort de la crise, Rio Tinto a investi ici, dans la région. Parce que Rio Tinto croit que le Saguenay-Lac-Saint-Jean est un atout pour ses actionnaires. »

Décisions nécessaires

Étienne Jacques, qui effectuait un retour sur la scène publique dix mois après son diagnostic de cancer, affirme qu’il faut être fort dans le monde pour être fort dans la région. Et selon lui, l’inverse est aussi vrai: être fort comme région, comme partenaires, si on veut être forts dans le monde.

« Ce n’est pas par plaisir qu’on réorganise, qu’on réduit nos coûts, qu’on demande des efforts, qu’on bouscule les habitudes. Ce sont des décisions difficiles qui nous touchent tous. Mais ces décisions sont nécessaires à notre pérennité. C’est aussi parce qu’on veut réunir les conditions pour réaliser nos projets de croissance. Et on en a pour plusieurs milliards de dollars dans nos cartons.

En conclusion, M. Jacques a déclaré que Rio Tinto a un nombre important de dossiers qui ne sont pas faciles.

«Nous devons régler cela ensemble. Il faut trouver des terrains d’entente. C’est cette voie de passage vers l’avenir que nous devons trouver. C’est ce qui devrait nous motiver et nous engager, de part et d’autre, que ce soit dans le dossier du renouvellement du programme de stabilisation des berges du Lac-Saint-Jean; celui de l’expansion du site de disposition de résidus de bauxite de l’Usine Vaudreuil et pour tous les autres projets ou programmes qui ne manqueront pas de surgir. »

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