Vendredi dernier, le 1er décembre, 13 camions de déchets en provenance de Saguenay ont déversé leur contenu au lieu d'enfouissement technique d'Hébertville-Station. Ce sont quelque 100 000 tonnes par année que Saguenay et la MRC du Fjord viendront ainsi enfouir au Lac-Saint-Jean.
Afin de se préparer à ces changements, la RMR a procédé à différents investissements ces derniers mois, dont 1,6 M $ pour la correction de courbes et l'asphaltage du chemin d'accès, de la route 170 jusqu'au LET.
Également, au coût de quelque 800 000 $, on a ajouté une deuxième balance sur le site afin de répondre aux quelque 60 camions additionnels à tous les jours qui viendront s'ajouter aux quelque 25 en provenance du Lac-Saint-Jean.
Pour s'assurer qu'il y a toujours du personnel sur le site entre 7 h et 16 h, du lundi au vendredi, afin d'accueillir ces camions, un opérateur a été ajouté sur le site.
Géolocalisation
La flotte de camions en provenance du Lac-Saint-Jean est de 10 véhicules alors que celle en provenance du Saguenay sera de 7 véhicules appartenant à la firme Matrec qui cessera l'opération de son site de Laterrière à la fin de décembre.
Chacun de ces camions a donc été muni d'une puce GPS pour faciliter son repérage.
Au centre de contrôle de la RMR sur le site d'Hébertville-Station, on a donc marié deux logiciels, soit celui de la gestion des déchets qui comporte toutes les données de chacun des camions et un 2e logiciel de géolocalisation.
Cet outil permettra de connaître en temps réel la provenance et le déplacement de ces camions et de déterminer au préalable s'il transporte des matières résiduelles ou commerciales, ce qui facilitera d'autant tout le volet facturation.
Avec la pesée des camions à l'entrée du site et à sa sortie, on peut donc déterminer, au kilogramme près, le tonnage de déchets qui sera enfoui sur le site en question.
Longévité
Naturellement, l'arrivée des déchets en provenance de Saguenay réduit d'autant la longévité du site d'Hébertville-Station, durée de vie qui passera de 42 à quelque 15 ans.
Cependant, la RMR est présentement en demande d'autorisation pour agrandir l'actuel site d'enfouissement.
La teneur de ces discussions avec le gouvernement du Québec et son ministère de l'Environnement dicteront l'avenir dans ce dossier, surtout le nombre d'années où le LET pourra être utilisé.
Rappelons à ce chapitre que dès 2020, la région devra avoir adopté le BAC brun dans le processus de gestion des déchets, ce qui devrait réduire de quelque 42 % le tonnage à enfouir.