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De belles leçons d’humilité

Yohann Harvey Simard
Le 23 janvier 2021 — Modifié à 05 h 24 min le 23 janvier 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Carl Bolduc n’en revenait pas lorsqu’il a reçu une mise en demeure de nul autre que la Walt Disney Company, il y a trois ans. Le restaurant, qui arborait depuis toujours comme emblème le personnage Goofy, a passé bien près de devoir changer de nom.

Heureusement pour l’entreprise, une entente à l’amiable a été signée avec l’entreprise américaine afin qu’elle conserve son appellation. Toutefois, elle a dû mettre une croix sur son image de marque.

Mais pourquoi donc avoir choisi comme emblème un personnage de dessin animé? Carl Bolduc explique : « À l’époque, c’était la mode d’utiliser des personnages populaires de dessins animés comme nom de restaurant. Il n’y avait pas de problème. Avec internet, Walt Disney a été mise au courant du restaurant. Ils nous ont envoyé une mise en demeure, nous ordonnant d’enlever le nom et le logo ».

Bien que l’image du personnage Goofy soit soumise aux droits d’auteurs, le nom ne l’était pas. Seul le restaurant almatois avait enregistré l’appellation au Québec. « On en est venus à une entente qui stipule que nous sommes les seuls qui ont le droit d’utiliser le nom Goofy au Québec. Ça a permis d’éviter des poursuites et des batailles judiciaires », ajoute-t-il.

Saga Yves Bolduc

En 2012, le restaurant a fait les manchettes, mais pour les mauvaises raisons. Il fut révélé au grand jour que le ministre de la Santé de l’époque, Yves Bolduc, était actionnaire du restaurant.

« Lorsque mon frère s’est lancé en politique, on s’est fait traiter de malbouffe même si on a des menus du jour. On nous reprochait d’être près des écoles… Deux filles étaient même parties sans payer et avaient publié leur facture sur Facebook en affirmant faussement qu’on était subventionnés pas l’État et qu’elles avaient le droit de la faire. Je n’étais pas content de ça. J’ai décidé d’acheter toutes les parts afin que ce genre de choses n’arrivent plus », se souvient Carl Bolduc.

Rumeurs

Une rumeur voulant que le Goofy soit racheté par une autre chaîne de restauration s’est récemment répandue à Alma. Carl Bolduc tient toutefois à la démentir. Pas question de vendre.

Pas pour l’instant du moins. Il prévoit prendre sa retraite d’ici cinq ans, mais la relève semble déjà établie, puisque sa mère, son fils, sa fille, son cousin et sa conjointe sont toujours présents derrière le comptoir du Goofy. La famille Bolduc entend mener la barque aussi loin que possible.

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