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Ginette Maltais : Faire flèche de tout bois

Janick Émond
Le 13 octobre 2021 — Modifié à 14 h 51 min le 13 octobre 2021
Par Janick Émond - Journaliste

Ginette Maltais, propriétaire de la boutique Arc en flèche, est une véritable passionnée de chasse et pêche. Championne canadienne en tir à l’arc, elle affirme être la seule femme au Québec à tenir une boutique de chasse et pêche spécialisée en arcs et en arbalètes.

Originaire de Bagotville, Ginette Maltais a ouvert sa boutique de chasse et pêche à Saint-Bruno en 1995. Elle y vend, entretient, ajuste et répare les arcs et arbalètes.

« J’ai commencé très jeune, lance-t-elle. Dès huit ans, je me suis fabriqué un arc. Je partais à la chasse à l’écureuil et la perdrix sur le bord du Saguenay, non loin du rang Saint-Martin! »

Dans sa boutique, « personne ne sort sans avoir tiré à l’arc! », lance-t-elle. L’expérience client est importante. Avant d’acheter un arc ou une arbalète, Ginette Maltais prend le temps d’expliquer, d’ajuster et offre aux clients d’essayer l’arme avant de partir. « J’ai mon petit stand de tir! »

Au fil des années, elle s’est taillé une importante réputation dans le monde régional de la chasse et de la pêche, un milieu traditionnellement masculin. Nombreux sont ceux qui n’hésitent pas à se référer à Ginette Maltais lorsqu’ils ont besoin de conseils.

Championne

Son expertise dans le tir et le maniement de l’arc l’a notamment emmenée aux États-Unis, où elle a remporté la deuxième position chez les femmes lors du championnat mondial qui s’est tenu à Showshoe, en Virginie-Occidentale en 2003.

Qui plus est, plusieurs dizaines de médailles sont fièrement accrochées dans sa boutique. Tant au Québec, qu’au Maine ou encore au New Hampshire, elle a remporté de nombreuses compétitions.

« J’aurais pu faire les Olympiques. Mais le type d’arc est complètement différent. Ma spécialité, ce sont les arcs à poulies. »

Métier

Fille d’agriculteur, elle avoue que son métier est traditionnellement masculin. « Je suis une fonceuse. J’ai grandi sur une ferme. J’ai toujours été très manuelle, notamment en mécanique. Il suffit d’ouvrir le coffre de ma voiture pour voir que je suis prête à aller dans le bois n’importe quand! »

Elle constate par ailleurs que la chasse et la pêche gagnent en popularité auprès des femmes. Ces dernières n’y vont plus simplement pour accompagner leur conjoint. Elles y vont de leur plein gré.

« De plus en plus de femmes viennent ici pour préparer elles-mêmes leurs salines. C’est un sport qui est en démocratisation et qui gagne en popularité. »

 

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