La municipalité de Lamarche voit grand. D’ici cinq ans, elle souhaite attirer 10 000 nouveaux touristes au Lac-Saint-Jean grâce à la mise en place d’une coopérative de solidarité touristique. La mise en valeur de la rivière Péribonka est au cœur du projet.
Infrastructures pour le tourisme hivernal en motoneige, développer un tourisme d’aventure autour de la rivière Péribonka et revitalisation de la municipalité, le projet veut faire de Lamarche un incontournable pour les visiteurs de la région.
Évalué à 1 M$, la future coopérative est actuellement à l’étape de la recherche de financement.
« La municipalité a la chance d’être la porte d’accès à la rivière Péribonka. On est très bien situé. On veut développer cet élément tout en préservant la beauté de l’écosystème et le couloir visuel. C’est important qu’on protège la rivière. On veut aussi que le projet nous permette de développer de nouveaux services et de revitaliser le village », soutient Paul Riverin, agent de développement touristique à la municipalité.
Infrastructures
La municipalité prévoit mettre en place de nouvelles infrastructures au relais de motoneige Mont-Vilain de même qu’agrandir et réaménager le camping municipal, qui n’est pas exploité à son plein potentiel, selon Paul Riverin. La construction de yourtes et des chalets quatre saisons font partie des projets.
L’idée d’une croisière gourmande sur la rivière Péribonka figure également parmi les propositions élaborées lors d’un brassage d’idées du comité.
Le modèle coopératif a été choisi en raison de la plus grande facilité à obtenir du financement. À l’heure actuelle, la municipalité travaille en collaboration avec Tourisme Saguenay-Lac-Saint-Jean, Tourisme Alma-Lac-Saint-Jean et la MRC de Lac-Saint-Jean-Est. La future coopérative cognera également à la porte des gouvernements provincial et fédéral.
Elle n’a pas encore de nom et n’a pas encore été officiellement formée, mais elle devrait l’être d’ici l’été prochain. Des entrepreneurs et des acteurs socioéconomiques locaux en feront partie. La municipalité de Lamarche aura également un siège sur le conseil d’administration.
« L’objectif est de faire une belle destination touristique avec un produit intégré. On veut aussi travailler avec les fournisseurs de services qui sont déjà dans le secteur afin de les intégrer à l’intérieur du projet de coopérative », ajoute Paul Riverin.
Attirer les touristes internationaux
La mairesse de Lamarche, Lise Garon, estime que le projet de coopérative touristique sera ni plus ni moins d’aussi grande envergure que le Parc national de la Pointe-Taillon et le Zoo de Saint-Félicien. La municipalité se donne un objectif de cinq ans avant qu’il atteigne sa vitesse de croisière.
« Ce que la coopérative vise, c’est le tourisme international. On veut qu’ils viennent voir la rivière Péribonka et ses magnifiques paysages. On a à cet endroit des falaises plus hautes que celles du Saguenay. C’est un spectacle à couper le souffle », lance la mairesse de Lamarche.
Ce tourisme se fera été comme hiver. La municipalité, reconnue comme un endroit prisé par les motoneigistes, les amateurs de VTT et les plaisanciers, accueille annuellement près de 2000 touristes.
« C’est peu connu et actuellement, ça ne coûte rien d’aller voir la rivière Péribonka. C’est le même potentiel que le Parc national ou encore le Zoo de Saint-Félicien, mais ça peut prendre jusqu’à cinq ans avant que l’industrie touristique locale atteigne sa vitesse de croisière. »
Vers la prospérité
Elle estime que le projet permettra d’attirer 10 000 visiteurs de plus chaque année au Lac-Saint-Jean. Mais il faudra que la municipalité se dote de nouvelles infrastructures afin d’accueillir autant de gens.
« Il va falloir préparer le logement, le transport, les guides touristiques… Ce sera beaucoup d’organisation. Lamarche a un potentiel incroyable. Ça va créer des emplois, des revenus. Le village va recommencer à se développer. Lamarche va être connue non pas pour les éternelles chicanes, mais pour la beauté de ses paysages nordiques », affirme à la blague Lise Garon.
Par ailleurs, la municipalité a déjà accueilli une nouvelle entreprise. L’hydromellerie la Brasserie Walkyrie qui fabrique des boissons alcoolisées à base de miel, ouvrira prochainement ses portes. La mairesse souligne également que le dépanneur, rouvert en janvier 2020 après avoir été fermé pendant quatre mois, se porte très bien.