Depuis que je suis toute petite, on m’a toujours dit d’avoir confiance en moi-même et d’être fière de ce que je suis, autant sur le plan de ma personnalité que sur mes aspects physiques. Or, lorsque je regarde les magazines, je ne peux m’empêcher de me comparer aux mannequins dans les publicités, les articles, etc. car elles m’ont toujours l’air «parfaites».
La conception de la beauté féminine parfaite est désormais véhiculée partout et ce n’est pas sans conséquence. La faute est non seulement portée sur les compagnies qui utilisent ce genre de mannequin, mais les médias ont aussi une grande part de responsabilité dans ce phénomène. Télévision, défilée de mode, vidéo-clips, etc. sont des moyens de communication qui mettent de l’avant ces femmes impeccables.
On voit maintenant des femmes très grandes, très minces, ayant des mensurations et des traits parfaits envahir notre univers. Il va de soi, lorsque l’on regarde ses images, que la première idée qui nous vient à l’esprit soit «Oh mon Dieu qu’elle est belle, j’aimerais tellement pouvoir y ressembler!»
C’est ici qu’apparaît donc un vrai problème : cela est impossible, car les critères de perfection sont eux-mêmes impossibles à atteindre et parce que ces femmes elles-mêmes ne se ressemblent pas.
Je pense que les compagnies ne devraient pas avoir le droit de faire de la propagande négative au sujet de notre image. Si les grandes marques utilisaient plus de mannequins qui nous ressemblent, il y aurait beaucoup moins de répercussions psychologiques chez la femme, tels que des problèmes d’estime de soi et de confiance en soi.
Bien qu’il y ait quelques changements qui s’opèrent, l’image de la femme parfaite est encore bien présente dans notre société et il est temps d’y faire quelque chose. On devrait donc encourager les compagnies à engager d’avantages de mannequins à notre image et dénoncer cette fausse image des femmes parfaites.
Aussi, des normes quant aux publicités présentées au public devraient être instaurées afin d’assurer la propagation d’image de la femme plus «normale». Par exemple, il pourrait y avoir une norme dans les magazines exigeant un minimum de 10% de publicités ayant comme mannequin des femmes de taille «normale», un peu comme on le fait à la radio pour la diffusion de chansons francophones.
En bref, je crois que chaque femme à sa propre beauté et qu’il est temps, aujourd’hui en 2015, de protester et de faire avancer les choses pour avoir un monde meilleur et plus représentatif de notre réalité.
—Roxanh Simard, Alma