Discuter, se ressourcer, faire de nouvelles rencontres en dégustant quelques framboises, tout autant de choses qu’il est possible de faire dans la forêt nourricière du Collège d’Alma, officiellement inaugurée hier à l’occasion d’un 5 à 7.
C’est à l’issue d’une réflexion sur l’environnement et les façons d’en prendre soin que l’idée d’aménager une forêt nourricière à l’avant du Collège est née, explique l’instigateur du projet, le professeur de philosophie au Collège d’Alma François Privé.
« Et tant qu’à planter des arbres, dit-il, aussi bien planter des arbres qui peuvent nourrir le monde. Donc, au lieu de juste capter du CO2, ces arbres-là, on les imagine en train de rendre la vie plus belle aux gens qui habitent près de la forêt. De façon générale, aménager une forêt nourricière, c’est une façon de bâtir un plus bel avenir commun. »
Une fois l’idée lancée par François Privé, le projet a été en grande partie porté par Marie-Pascale Tremblay, directrice des affaires étudiantes et du développement international au Collège d’Alma.
Précisons que la forêt n’est pas seulement ouverte aux étudiants, mais bien à l’ensemble de la population. À ce titre, elle se veut aussi un lieu d’échange interculturel, d’où la présence en son sein d’une oeuvre autochtone réalisée par l’artiste atikamekw Jacques Newashish. L’œuvre inaugurée en septembre 2023 visait à rappeler que c’est somme toute sur un territoire autochtone que la forêt nourricière a été aménagée.
Un véritable garde-manger
La forêt nourricière du Collège d’Alma est composée de 1 200 végétaux comestibles ainsi que de 50 arbres et arbustes.
On y retrouve d’abord une grande variété de fruits et légumes, à savoir des camérisiers, des Caraganiers de Sibérie, des cassissiers, des fraisiers, des framboisiers, des groseilliers, du myrique baumier, des pommiers, des pruniers de même que de la rhubarbe rouge.
Ensuite, l’achillée millefeuille, la marguerite, l’œillet de Chine, l’hémérocalle, la monarde, des phlox et l’échinacée sont présentes à titre de fleurs comestibles.
Enfin, plusieurs espèces de fines herbes, comme l’agastache, la bleuette, la mélisse, la menthe, l’origan, la sauge, le thym et la livèche tapissent également le sol de la forêt.
Des vertus pédagogiques
La forêt nourricière possède également des vertus pédagogiques dans la mesure où elle peut notamment servir de laboratoire aux étudiants du programme Gestion et technologies d'entreprise agricole dans le développement de pratiques durables. Certains d’entre eux ont d’ailleurs participé à la sélection des végétaux que l’on retrouve dans la forêt.
Les étudiants en musique ont également contribué au projet en composant une pièce originale dont l’objectif était de créer une ambiance relaxante s’harmonisant bien avec la forêt, ajoute la directrice générale du Collège d’Alma, Marie-Ève Gravel.