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Démarche de dissolution de la Société de développement commercial d’Alma

Des commerçants viennent en appui à la SDC

Yohann Harvey Simard
Le 20 février 2025 — Modifié à 11 h 03 min le 20 février 2025
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Si certains commerçants du centre-ville adressent des reproches à la Société de développement commercial d’Alma (SDC), d’autres, eux, la voient plutôt comme une organisation essentielle à la revitalisation du centre-ville.

C’est le cas d’au moins deux commerçantes, dont l’une est en affaires dans le centre-ville depuis 46 ans. Puisqu’elle préfère garder l’anonymat, nous l’appellerons Mélanie.

Selon cette dernière, la SDC lui a toujours prêté main forte lorsqu’elle en a eu besoin.

« Toutes les fois que j’ai eu besoin de quelque chose, que ce soit de l’espace d’entreposage, de l’aide pour déménager, des chariots, des étalages, la SDC a toujours été là pour m’aider. Je pense que le centre-ville irait bien plus mal s’il n’y avait pas la SDC. »

Mélanie ne fait pas partie des signataires de la pétition lancée récemment et qui vise à dissoudre la SDC. Loin de souhaiter sa dissolution, Mélanie estime qu’il s’agit d’une entité plus que jamais nécessaire alors que le centre-ville est en plein cœur d’une démarche de revitalisation.

« Actuellement, c’est la SDC qui fait le tremplin entre la Ville d’Alma et les commerçants. Sans elle, je ne pense pas qu’on pourrait avoir les subventions de la Ville. Même si les subventions restaient disponibles, les commerçants, ils sont généralement très occupés et ils n’ont pas le temps de faire toute la paperasse et les téléphones qu’il faut faire pour les obtenir, les subventions. Et ça, la SDC le fait pour nous. »

Une autre commerçante seconde

Mélanie n’est pas la seule de cet avis. Une autre commerçante, établie dans le centre-ville d’Alma depuis 2024, croit que la SDC est la seule à pouvoir assurer une coordination efficace entre les commerçants et les instances municipales. Puisqu’elle aussi préfère garder l’anonymat, nous l’appellerons Justine.

« Moi, je suis une fille de Montréal, et à Montréal, c’est la SDC qui fait vivre le centre-ville. De mon côté, je préfère copier le modèle des villes qui réussissent. Ça prend absolument un pont entre nous et la Ville pour que nous puissions avoir des subventions. Et j’ajouterais que si on veut que le centre-ville grandisse, on n’aura juste pas le choix de travailler tous ensemble. »

Justine est également d’avis qu’il n’est pas envisageable de demander aux commençants de faire leur demande de subventions sur une base individuelle.

« Personnellement, dit-elle, en tant que gestionnaire, je n’aurais vraiment pas le temps de faire ça. Et puis, demander à chaque commerçant d’envoyer son petit papier, à part que de surcharger les bureaux de la Ville d’Alma, ça ne ferait pas grand-chose. »

Rappelons que les cotisations de la SDC, jugées par certains trop élevées par rapport aux services rendus, constituent le principal motif des commerçants qui souhaitent sa dissolution. Selon eux, d’autres formes d’organisations moins onéreuses, ou même la Ville elle-même seraient en mesure d’effectuer le travail de la SDC.

Selon Justine, la Ville d’Alma aurait toutefois refusé que ce soit une personne de son administration qui s’occupe des affaires du centre-ville. « Nous avons proposé cette solution-là, mais la Ville a refusé. »

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