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Mise à jour du Code de pratiques pour le soin et la manipulation des bovins laitiers

De nouvelles normes pour les producteurs laitiers, mais pas d’aide pour s’y conformer

Yohann Harvey Simard
Le 14 mars 2024 — Modifié à 13 h 50 min le 14 mars 2024
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

C’est aujourd’hui que se tenait l’assemblée générale des producteurs laitiers du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Parmi les enjeux qui ont retenu l’attention, la mise à jour du Code de pratiques pour le soin et la manipulation des bovins laitiers. Alors que plusieurs producteurs devront investir dans la mise aux normes de leurs installations, on déplore l’absence d’un soutien financier de la part du gouvernement fédéral.  

Le Code de pratiques pour le soin et la manipulation des bovins laitiers est actualisé tous les dix ans. Lorsque nécessaire, les producteurs doivent par la suite adapter leurs étables afin de répondre aux nouvelles exigences, ce qui nécessite souvent d’importants investissements, indique Michel Frigon, vice-président des Producteurs laitiers du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

« Pour certains producteurs, on parle d’un investissement de plusieurs centaines de milliers de dollars. Mais avec ça ne vient pas d’augmentation du prix du lait. Dans la prochaine année, ça va être un de nos gros défis. Ça va nous prendre de l’aide du fédéral, ils ne peuvent pas juste catapulter des nouvelles exigences dans notre cour sans aides à l’investissement. »

La révision du Code exige notamment des producteurs que leurs installations permettent une plus grande liberté de mouvement du bétail. Selon Michel Frigon, de 35 % à 40 % des fermes laitières du Saguenay-Lac-Saint-Jean devront modifier leurs installations en conséquent.

Gestion de l’offre

Le projet de loi C-282, qui vise à protéger intégralement le système de gestion de l’offre, a également animé les discussions alors que son processus d’adoption est au ralenti.   

« Il a été accepté [le projet de loi] par la Chambre des communes. Il est donc rendu au Sénat, et c’est là que ça traîne. »

Michel Frigon espère que le projet de loi, notamment défendu par le Bloc Québécois, obtiendra bientôt l’aval du Sénat. Il rappelle qu’en l’état actuel des choses, les parts de marché des producteurs agricoles locaux sont souvent utilisées comme monnaie d’échange lors de négociations d’accords internationaux.

Michel Frigon estime que les producteurs canadiens ont perdu environ 12 % de leurs parts de marché au profit de producteurs étrangers au cours de la dernière décennie. Des pertes qu’il attribue à la défaillance du système de gestion de l’offre.

Le vice-président des Producteurs laitiers du Saguenay-Lac-Saint-Jean déplore par ailleurs l’absence, ou presque, de nouvelles mesures de soutien à l’endroit des producteurs agricoles à l’intérieur du budget provincial 2024-2025, déposé par le ministre des Finances Éric Girard la semaine dernière.

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