Lundi, 09 décembre 2024

Chroniques

Temps de lecture : 1 min 56 s

Parlons de souveraineté

Le 26 juin 2024 — Modifié à 14 h 11 min le 26 juin 2024
Par Stéphanie Gagnon

Ce titre en choquera plusieurs, et je m’attends à un nouveau déferlement de commentaires du genre « les médias, nid de séparatissssss », à l’image de certaines réactions déclenchées par la lecture de la chronique de la semaine dernière signée de notre directrice de développement numérique, une chronique* où elle rendait hommage au Québec donc elle rêve, un Québec indépendant.

J’ai toujours vu les médias, plus particulièrement les journaux, comme un lieu vivant d’échange. Un genre de « perron de l’église » où le débat a sa place. Un espace libre où il est possible, voire encouragé, de dialoguer respectueusement.

Notre directrice Alexandra, qu’on soit d’accord ou pas avec son propos, a eu le courage de ses opinions, et les a exposées respectueusement. Ça prend du caractère pour se mouiller publiquement.

Je n’aime pas penser que certains thèmes ne doivent pas être abordés. J’abhorre cette culture de censure que je sens de plus en plus, avec des bien-pensants qui s’insurgent de tout, qu’on parle de diversité de genre, de religion, de points de vue politiques… Comme s’il fallait se limiter à radoter sur des sujets édulcorés, qui ne mènent à rien de pertinent.

« Ç’aurait d’l’air que Martin Matte s’rait r’venu avec la p’tite Leboeuf. »

 Misère.

Je vais porter un doigt accusateur (encore) sur les réseaux sociaux, qui n’ont de social que le nom puisqu’avec eux, on est isolé dans nos pensées, l’algorithme se moulant à ce que nous souhaitons voir plutôt qu’à ce qui nous confronte.

Ce qui occasionne très peu de remises en question au bout du compte, et on se vautre confortablement dans nos idéaux sans plus y réfléchir.

C’est triste. Je suis nostalgique d’une émission comme Il va y avoir du sport, animée par Marie-France Bazzo à TQc, où on pouvait assister à des duels d’opinions de haute voltige.

Savoir débattre, un art qui se perd. Les échanges d’idées sont devenus des joutes verbales où le but n’est plus de comprendre l’autre mais de le vaincre. Les débats publics sont souvent teintés d’attaques personnelles, sont sans nuances et brillent par l’absence de respect pour les idées divergentes.

Ça m’inquiète.

Le texte d’Alexandra était imagé, éloquent et porteur d’espoir pour plusieurs de nos lecteurs souverainistes.

Nous avons des lecteurs fédéralistes aussi, et c’est parfait.

Du choc des idées naissent les grands projets. Débattons sainement. Et si vous souhaitez nous soumettre un texte à la gloire du Canada, il est également bienvenu dans nos pages.

La liberté de pensée et le respect sont toujours encouragés chez Trium Médias.

*Il semble exister une confusion entre les chroniques et les articles journalistiques auprès de plusieurs de nos lecteurs, permettez-moi de vous préciser la différence entre les deux. Une chronique, elle n’engage que son auteur·rice, a un style personnel, elle a un ton et une perspective différente, alors qu’un article journalistique est objectif, structuré, informatif et impersonnel.

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