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Usain Bolt poursuit sa domination sur la piste olympique de Ri

Le 19 août 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 19 août 2016
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RIO DE JANEIRO — Le seul véritable adversaire du sprinteur jamaïcain Usain Bolt était l'horloge. Et il n'a pu la battre. Une autre médaille d'or n'est quand même pas un mauvais prix de consolation.

Bolt a participé à son dernier 200 mètres olympique, jeudi, mais a terminé en 19,78 secondes, plus d'une demi-seconde de plus que son propre record du monde — celui qu'il voulait fracasser.

Une victoire reste une victoire, et Bolt a sa huitième médaille d'or. Mais son expression faciale à l'arrivée voulait tout dire.

Le peloton étant loin derrière malgré le mince écart de temps — le canadien Andre De Grasse a terminé 0,24 seconde derrière et le Français Christophe Lemaître a récolté le bronze — Bolt a donné son maximum, grimaçant alors qu'il approchait de la ligne d'arrivée.

Il a regardé à sa gauche pour voir l'horloge juste avant de franchir le fil. Le temps est apparu, et quand Bolt l'a vu, il a penché sa tête vers l'arrière et a écarté les bras, l'air découragé, avant de déchirer son numéro d'identification.

Mais la fête qui a suivi a été spectaculaire, comme d'habitude. Bolt a paradé dans le stade avec un drapeau brésilien et un drapeau jamaïcain avant d'embrasser la piste et d'y aller de son mouvement fétiche en pointant vers le ciel.

Bolt avait établi la marque de 19,19 au 200m aux championnats mondiaux de 2009, fracassant la marque précédente de 19,30 qu'il avait enregistrée à Pékin, en 2008.

Reine de la tour

La Chinoise Ren Qian, une adolescente de 15 ans, a procuré une autre médaille d'or à son pays, grâce à cinq plongeons presque sans faille sur la tour de dix mètres.

Ren a complété la compétition avec 439,25 points et elle a devancé sa compatriote Si Jayie qui a affiché un score de 419,40 points.

«Je me suis concentrée sur chacun de mes plongeons et sur ma propre routine, a expliqué Ren, par l'entremise d'un interprète. Je pensais aux mouvements que je devais effectuer, à mes plongeons. Je ne me suis pas trop attardée sur le score final.»

«Elles sont les meilleures de notre sport», a loué la Québécoise Meaghan Benfeito, médaillée de bronze de la compétition.

Au basketball féminin, la France a offert l'opposition la plus coriace aux États-Unis, mais pas assez pour renverser les Américaines qui l'ont emporté 86-67 en demi-finale.

Lors du match ultime, samedi, elles affronteront l'Espagne, qui a battu la Serbie 68-54.

Deuxième essai réussi

En athlétisme, le quatuor féminin du 4 x 100 mètres des États-Unis a frôlé la catastrophe jeudi.

Lors des qualifications, Allyson Felix a perdu l'équilibre et a même lancé le témoin pour essayer de le remettre à English Gardner. Le témoin s'est retrouvé au sol et les deux coéquipières sont même entrées en collision.

Toutefois, la Fédération internationale des associations d'athlétisme a accepté un protêt déposé par l'équipe américaine puisque Felix a été bousculée par une rivale avant le relais.

Ainsi, quelque sept heures et demie après avoir quitté la piste, l'équipe composée de Felix, Gardner, Tianna Bartoletta, et de Morolake Akinosun y est retournée. Seules sur la piste, les quatre sprinteuses ont fait stopper le chrono à 41,77, pour éliminer la Chine.

«Avant de retourner sur la piste, notre entraîneur nous a fait remarquer que c'était comme une séance d'entraînement, sauf qu'elle aurait lieu devant le monde entier», a confié Gardner.

Leur compatriote Kerron Clement a connu une journée moins mouvementée en route vers la médaille d'or du 400 mètres, chez les hommes, en 47,73, cinq centièmes de seconde devant le Kenyan Boniface Mucheru Tumuti.

Par ailleurs, les frères Alistair et Jonathan Brownlee, du Royaume-Uni, ont mérité les médailles d'or et d'argent du triathlon. Le premier a complété la compétition en 1h45:01, six secondes devant le second.

Médaillés punis

Un haltérophile du Kirghizistan est devenu le premier athlète à perdre une médaille aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro après avoir échoué à un test antidopage, tandis qu'un canoéiste de la Moldavie, médaillé de bronze, a été suspendu pour les mêmes raisons.

Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a annoncé qu'Izzat Artykov avait testé positif au strychnine, un stimulant, après avoir gagné le bronze en haltérophilie chez les 69 kg. Le tribunal a indiqué qu'Artykov avait rendu sa médaille et avait été expulsé des Jeux.

La Presse Canadienne

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