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Usine Alma: le conflit ampute 2 145 000 $ par semaine dans l’économie régionale

Le 25 janvier 2012 — Modifié à 00 h 00 min le 25 janvier 2012
Par Karine Desrosiers

Selon un calcul estimé, basé sur les chiffres les plus récents de la partie syndicale et patronale, en raison du conflit de travail à l’Usine Alma, la région est amputée à chaque semaine de quelque 2 145 000 $ en salaires et avantages sociaux qui ne sont plus versés aux employés syndiqués depuis le 1er janvier, date de déclenchement du lock-out. En contrepartie, les 795 employés syndiqués sur la liste du STAA touchent chacun 450 $ de fonds de grève par semaine, soit un total de 357 750. La perte nette hebdomadaire pour la région est donc d’environ 1 787 250 $.

En fouillant dans les divers documents sur le site Internet de l’Usine Alma de RTA, on y apprend notamment, dans la section des avantages sociaux, que la masse salariale de tous les employés confondus (cadres et syndiqués) de l’Usine Alma a représenté une somme d’environ 110 millions $ en 2010.

Les ajustements annuels des salaires sont établis sur une base régionale selon un mécanisme convenu avec les syndicats, à l’extérieur de la convention collective de chacune des installations régionales.

Par exemple, le premier dimanche de janvier 2012, soit le dimanche 1er janvier dernier, s’il n’y avait pas eu de conflit, après avoir analysé l’ensemble des données, le Comité avait convenu de recommander à la direction de Rio Tinto Alcan un ajustement annuel de 2,92 % du taux moyen RTA.

Également, aux salaires des employés s’ajoute un ensemble d’avantages sociaux (régime de retraite, assurance-vie, assurances médicaments, régime des rentes du Québec, assurance-emploi, régime québécois d’assurance parentale, régime d’assurance médicale et d’invalidité d’entreprise, etc…). Tous ces avantages sociaux, qui représentent une valeur de plus de 30 pour cent du salaire, complètent la rémunération.

Évaluation

Pour les fins de calculs, on ne peut faire de différence entre le salaire des employés-cadres et celui des syndiqués. Mais, tous s’entendent pour conclure qu’un cadre chez RTA gagne un salaire supérieur à ses confrères syndiqués.

En tenant compte de ce paramètre inconnu, le calcul se veut une représentation approximative et évaluative de la situation.

Donc, si la masse salariale de l’Usine Alma est de quelque 110 millions $ pour ses cadres et syndiqués et que l’on y ajoute quelque 30 % additionnels en avantages sociaux, on en arrive à une rémunération totale de plus de143 millions $.

Les employés syndiqués représentent 78 % des travailleurs et s’accaparent donc quelque 111,54 M $ par année de cette masse salariale.

Ramené sur un cycle de 52 semaines, cela représente donc quelque 2 145 000 $, soit 70 % en salaires, soit 1 501 500 $ et 30 % en avantages sociaux, soit 643 500 $.

Pour le moment, les 795 syndiqués touchent un fonds de grève de 450 $ non imposable à chaque semaine, soit une rémunération totale 357 750 $. La perte nette se situe donc autour de 1 787 250 $ dans l’économie régionale.

Pour ce qui est des employés-cadres qui composent 22 % des employés de l’usine, leur part de la masse salariale est de 31.46 M $ (en réalité, c’est beaucoup plus en raison de leur salaire plus élevé que celui des syndiqués). Sur une base de 52 semaines, c’est une injection de plus de 605 000 $ dans l’économie régionale.

En tenant compte que 62, 9 % % des travailleurs syndiqués proviennent du secteur Lac-St-Jean, les pertes en salaires et avantages sociaux pourraient atteindre 69,89 M $ pour un an.

À raison de 37,1 % des syndiqués qui proviennent du Saguenay, ces mêmes pertes seraient de 41,38 M $ en 12 mois.

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