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Le lit de la rivière n'a plus de secrets

Le 29 juillet 2014 — Modifié à 00 h 00 min le 29 juillet 2014
Par Karine Desrosiers

Au cours de la dernière semaine, on a procédé à un inventaire détaillé, pied par pied, du lit de la rivière Petite-Décharge au centre-ville d'Alma afin de bâtir une modélisation très précise de la présence du roc solide et de la pierre. Ces relevés de précision permettront de finaliser les plans d'ingénieur pour les différents aménagements (estacades et empierrement) que l'on envisage de mettre en place dans la rivière dans le cadre du projet de sa revitalisation.

« Le projet est global, mais pour les besoins de financement, on l'a comme divisé en trois phases, soit le réaménagement de la rivière et des murs de soutènement, le remplacement de la passerelle du Centenaire et l'aménagement de l'île emblématique au-dessus de l'ancienne fontaine. Ces travaux de relevés serviront à la fois pour toutes les étapes du projet où l'on veut redonner à la rivière un cours plus naturel », explique le conseiller Frédéric Tremblay, responsable du projet.

Prospection

En cette période estivale, le débit de la rivière n'est que de 11 mètres cubes/seconde.

Après avoir obtenu les autorisations de sécurité nécessaires de la part de Rio Tinto Alcan pour éviter un coup d'eau subit dans la rivière, le technicien Frédéric Tremblay, étudiant en ingénierie et stagiaire au Travaux publics et Bertrand Ménard, technicien de la firme Inspect-Sol, ont passé de longues heures à arpenter la rivière, pied par pied, entre les trois seuils de béton qui traversent la rivière de part en part, soit celui en aval du pont St-Joseph, celui près de la passerelle et celui en aval, face à la rue Labrecque.

Frédéric Tremblay opère une station GPS portative permettant un relevé ultra précis de chaque point, soit sa position géographique (latitude et longitude) ainsi que sa hauteur. Bertrand Ménard sonde le fond de la rivière et indique la nature du sol pour chaque point géodésique ainsi relevé. Du roc dur et solide, de la roche, du sable ou autre matériaux.

L'assemblage de chacun de ces milliers de points géoréférencés permettra de bâtir un portrait extrêmement fidèle du lit de la rivière.

« Le but de ces travaux là c'est de préparer les aménagements en seuil qui vont être fait dans la rivière et sur les rives. Il y a des relevés qui avaient été faits dans le temps, probablement en bateau ou en canot, mais il nous manquait de l'information. On avait des relevés de terrain naturel, mais on ne savait pas si c'est du roc ou si c'est des roches. La différence est importante car si c'est du roc, les gens peuvent y accrocher leur structure en béton directement sur le roc mais si c'est de la roche, on ne peut rien faire avec ça et il faut aller plus profondément à quel niveau est le roc », explique Félix Deslauriers, ingénieur responsable du service technique au Travaux publics de Ville d'Alma.

Une fois ce travail complété, il va être transmis à la firme responsable des plans et devis pour qu'elle réajuste au besoin toute la conception du projet pour s'assurer que chaque aménagement sera positionné sur du solide.

Cette démarche est essentielle car si la rivière a un simple débit de 11 mcs en période estivale, au début juin dernier par exemple, en pleine crue du printemps, le débit était de 810 mcs exactement au même endroit.

Prochaines étapes

Normalement, les plans finaux devrait être déposés en janvier prochain et l'on pourra alors amorcer le volet financement de cette partie du projet.

On va également établir le calendrier des travaux, à savoir s'ils vont être effectués en hiver, ce qui nous reporterait alors à l'hiver 2015-2016 pour leur réalisation.

On va également analyser la possibilité de réaliser les travaux en ayant recours à la méthode des batardeaux. On ferait un côté de la rivière pendant que l'on dévierait le débit d'eau de l'autre côté.

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