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La douance : entre évaluation et plan d’intervention

Le 17 octobre 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 17 octobre 2016
Par laurie fortin

Natasha Tremblay, psychologue à la Clinique de psychologie et de bien-être, a fait de la douance une de ses spécialités.

Pour déterminer si quelqu’un est doué ou non, inévitablement on doit passer par un test de Quotient intellectuel. Le résultat d’un doué se situe au-dessus de 130 alors que la moyenne des gens possède un QI de 100 (90-110). À l’inverse, on parle de déficience intellectuelle lorsque le QI se situe en bas de 70.

« C’est donc dire que la personne avec un haut potentiel est tout aussi loin de la moyenne que celle qui a une déficience. C’est ce que je dis au parent, que leur enfant est tout aussi différent des autres, qu’un enfant déficient », illustre la professionnelle, mentionnant aussi que les sommes gouvernementales injectées pour les personnes déficientes versus les personnes douées sont loin d’être les mêmes.

Natasha Tremblay soutient qu’en raison de la méconnaissance du phénomène, plusieurs enfants qui évoluent dans le milieu scolaire ne seront jamais identifiés, car ils réussissent, par des mécanismes d’adaptation, à se fondre dans la moyenne.

Comité douance

À la Commission scolaire Lac-Saint-Jean, un comité spécifiquement conçu pour la douance a été formé en 2010. Ce n’est pas le cas de toutes les autres commissions dans la région.

« Dans notre plan stratégique, nous avons une orientation qui dit qu’il faut accroître la réussite des élèves, jeunes et adultes, en tenant compte des besoins de tout le monde. On a donc décidé de se préoccuper des élèves à haut potentiel au même titre que tous les élèves », explique Jacynthe Fortin, conseillère pédagogique. Sur le comité siègent un membre de la direction au primaire, une direction du secondaire, une psychologue de l’école, deux directeurs des services éducatifs adjointe et deux conseillères pédagogiques. Le principal mandat est d’outiller les intervenants pour qu’ils soient capables de dépister les enfants doués. Un guide a été élaboré avec diverses caractéristiques et il est remis aux enseignants.

Le comité s’affaire ensuite à soutenir les écoles dans les actions et à suivre les plans d’interventions élaborés pour chaque enfant. Depuis la création du comité, deux rencontres ont aussi été organisées pour les parents.

Bien que seulement une vingtaine d’enfants soient suivis par le comité, Jacynthe Fortin se dit heureuse de la progression des dernières années.

« Certains parents ne souhaitent pas avoir de suivi, ne veulent pas que ça soit dit. Il peut arriver aussi que la douance n’ait pas été identifiée. Malgré tout, pour notre part, nous sommes vraiment contents, car on sent que les enseignants ont davantage le réflexe de les identifier », lance-t-elle.

De prime abord, soulignons que la Commission scolaire tente de garder un enfant dans son groupe d’âge à moins de sentir que l’enfant a vraiment besoin de faire un saut d’année. Sinon, certaines autres mesures en collaboration avec l’enseignant peuvent être mises en place.

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