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Denis Lebel déplore l’attitude du premier ministre Trudeau

Le 20 mai 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 20 mai 2016
Par Karine Desrosiers

POLITIQUE. Le député de Lac-Saint-Jean et chef adjoint du Parti conservateur, Denis Lebel, a été grandement surpris des gestes posés en chambre par le premier ministre Justin Trudeau, dans la journée de mercredi.

Le premier ministre Trudeau, rappelons-le, a traversé la chambre pour empoigner le whip de l’opposition officielle par le bras afin de l’escorter à son bureau pour que le vote se déroule plus rapidement. Ce faisant, il a frappé du coude, apparemment accidentellement, la députée néodémocrate, Ruth-Ellen Brosseau.

« C’est clair que c’est inacceptable. On a été au gouvernement pendant neuf ans et on a été majoritaire. Évidemment, un gouvernement majoritaire travaille avec sa majorité, mais ici on est témoin de l’arrogance quotidienne des libéraux et ça a culminé avec les gestes d’hier (mercredi 18 mai) », laisse tomber d’entrée de jeu Denis Lebel.

Ce dernier croit que c’est là une preuve du fait que Justin Trudeau n’a pas l’étoffe d’un premier ministre.

« On l’a répété plusieurs fois en campagne électorale, M. Trudeau n’était pas prêt. Hier, il nous a démontré que derrière la belle image et les selfies, il n’a pas l’étoffe d’un homme d’État », affirme Denis Lebel.

Aide médicale à mourir

Bien que le dossier de l’aide médicale à mourir en soit un qui polarise les débats, Denis Lebel ne croit pas qu’il soit la cause de cette controverse.

« Je pense que c’est circonstanciel. Ça aurait pu arriver sur n’importe quel sujet. Le gouvernement doit réaliser qu’il ne peut pas faire tout ce qu’il veut, même s’il est majoritaire », analyse-t-il.

« Lorsque nous étions au gouvernement, nous avons aussi vécu des moments avec des dossiers très chauds, où l’opposition nous mettait hors de nous. Les tactiques d’obstruction font partie du jeu démocratique et il faut faire avec. En neuf ans au Parlement, je n’avais jamais vu un geste physique de la sorte », poursuit Denis Lebel.

Ce dernier ajoute, par ailleurs, que l’opposition a travaillé fort dans ce dossier afin de bonifier le projet de loi C-14 sur l’aide médicale à mourir.

« On a eu de belles victoires dans C-14. Cinq amendements sur six proviennent de notre travail. De toute évidence au Canada, plusieurs personnes ne voulaient pas nécessairement d’une telle loi, mais on ne pourra pas l’éviter alors il vaut mieux travailler à avoir la meilleure loi possible », précise-t-il.

Denis Lebel mentionne en outre que le Parti conservateur est la seule formation politique qui laisse ses députés voter librement sur cet enjeu moral.

« Comme parti, on était préoccupé par l’importance d’offrir plus de protection aux gens, notamment pour les mineurs et ceux qui ont une problématique en santé mentale. Chacun aura le loisir de voter librement en son âme et conscience », de conclure le député de Lac-Saint-Jean.

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