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«Je quittais ma résidence 20 minutes plus tôt, et ça aurait pu être moi…» - Sarakim Dallaire

Le 24 juillet 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 24 juillet 2016
Par Karine Desrosiers

TÉMOIGNAGE. Dur réveil au lendemain de la tuerie qui a semé la terreur à Munich, en Allemagne, pour la Québécoise, originaire de Shawinigan, Sarakim Dallaire. Résidente de la région depuis deux ans, elle devait aller rejoindre des amis au restaurant McDonald devant lequel le tireur a fait feu faisant neuf morts et de nombreux blessés, vendredi soir.

La veille, Sarakim a tenté de rejoindre ses amis qui étaient sur les lieux. «J’ai eu quelques réponses, mais certains n’ont pas répondu», a-t-elle confié. Le pire des scénarios s’est confirmé lorsque les victimes ont commencé à être identifiées.

Dans ce deuxième drame qui a bouleversé le pays en moins d’une semaine, la jeune fille a perdu trois amis et est toujours en attente de nouvelles pour un quatrième. Moins de 24h après, elle réalise la chance qu’elle a eue.

«J’étais chez moi et je me préparais à aller magasiner lorsque j’ai reçu l’appel d’un ami. Il m’a dit de rester chez moi … de ne surtout pas sortir, car une fusillade avait lieu. Il était 17h15 environ», a raconté Sarakim au téléphone.

Elle affirme que c’est son ami qui, une fois l’appel terminé, a filmé la vidéo circulant sur toutes les chaînes de télévision et montrant un tireur faire feu sur des passants à proximité d’un restaurant McDonald.

Un petit quartier paisible

La jeune fille est sous le choc. Elle n’arrive pas à comprendre ce qui vient de se passer. Comment un tel évènement a-t-il pu se produire dans un petit quartier tranquille comme le sien ?

«Je ne pensais jamais que cela allait se produire ici! J’habite dans le district de Moosach. C’est passible, personne ne connaît cet endroit. Même les touristes n’ont pas l’habitude de s’aventurer jusqu’ici», a-t-elle mentionné.

Celle qui avait l’habitude de s’aventurer dans le métro seule tard le soir admet qu’elle sera désormais un peu plus craintive. Toutefois, elle se croit toujours en sécurité. «Le pays va enclencher de nouvelles mesures de sécurité et doubler, voire tripler la surveillance. Ça n’arrivera plus!», espère-t-elle.

L'œuvre d'un forcené

Selon le procureur de Munich, Thomas Steinkraus-Koch, l’acte a été perpétré par un forcené souffrant de problème psychiatrique et sans lien avec le djihadisme.

Le tueur, un Germano-Iranien de 18 ans identifié comme David Ali Sonboly est né à Munich. D’après le dernier bilan, il aurait assassiné neuf personnes en plus d’en blesser 16 autres. Après la tuerie, il a été blessé par un tir d'une patrouille de police avant de se donner la mort.

TC Media

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