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Des mini-maisons à Saint-Nazaire

Le 09 avril 2017 — Modifié à 00 h 00 min le 09 avril 2017
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HABITATION. La municipalité de Saint-Nazaire devient la première au Canada à approuver un quartier de résidences permanentes de mini-maisons sur roues. Ces petites habitations de 600pi2 et moins pourront être habitées à l’année au complexe de l’Érablière dès cet été.

Par Francis Laroche, stagiaire

Ayant débuté la construction de mini-maisons en avril 2016 avec son entreprise Vivre en mini située à Alma, Benoît Tremblay aura été l’un des premiers à faire accepter ce genre de projet aussi facilement par une municipalité. Il explique que même si elles sont sur roues et peuvent être déplaçables, ce genre de construction peut tout à fait être réglementaire, taxable et évaluable, au même titre que les habitations conventionnelles.

«L’important, c’est qu’elles soient aménagées de façon adéquate et de manière à ce que ce ne soit pas de l’étalement urbain», précise M. Tremblay.

L’entrepreneur explique que ses 20 années d’expérience à titre d’inspecteur municipal pour la Ville de Saguenay lui ont d’ailleurs permis de trouver une manière acceptable de le faire. Il aurait même reçu un coup de téléphone de la directrice générale de L’Isle-Verte qui tente depuis plusieurs années de mettre en place un quartier similaire dans sa municipalité. Il est également impliqué dans un autre projet à Drummondville qui a été annoncé la semaine dernière.

Moins vert dans la cour du voisin

Au cours des dernières années, plusieurs municipalités ont tenté de développer des projets similaires, mais comme l’explique le fondateur de l’entreprise almatoise, ce n’est pas toujours facile d’obtenir le feu vert.

«Plusieurs personnes qui entrent dans l’univers des mini-maisons pensent qu’ils peuvent faire un peu n’importe quoi, signale M. Tremblay. Ce n’est pas en agissant de la sorte qu’on va arriver à changer les mentalités et mettre les élus en confiance.»

Pour le maire de la municipalité de Saint-Nazaire, Martin Sauvé, il n’y a aucun doute : « C’est un projet qui a le potentiel d’amener de nouveaux citoyens, donc plus d’argent pour la ville ».

Des visiteurs curieux

Le promoteur du complexe de l’Érablière, Bruno Boily, dit qu’il a reçu la visite de nombreux intéressés depuis que l’entreprise a commencé à faire parler d’elle. Il mentionne que la plupart des gens qui sont venus visiter se disent surtout attirés par l’aspect économique, mais également le fait d’avoir moins d’entretien à faire et d’habiter dans un quartier en secteur de villégiature.

«Je pense que c’est une idée qui a le potentiel d’attirer un style de propriétaire qui n’existait pas avant», pense-t-il.

Une vingtaine de terrains de 2000 mètres carrés sont disponibles à des coûts virant entre 25 000$ et 30 000$, un montant auquel s’ajoutent des frais de condo. Les habitations seront, pour leur part, commercialisées sous la barre des 100 000$, mais le constructeur affirme que cela est le modèle le plus haut de gamme et que des modèles moins dispendieux pourraient être construits.

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