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Arthur Raymond écope 6 ans pour agression sexuelle sur 6 enfants

Le 25 juillet 2018 — Modifié à 14 h 28 min le 25 juillet 2018
Par Karine Desrosiers

« Il a volé l’enfance de ses victimes », a lourdement laissé tomber le Juge Paul Guimond de la Cour du Québec, Chambre criminelle et pénale, en imposant une peine de six ans de pénitencier à Arthur Raymond pour des agressions sexuelles et voies de fait sur six victimes, des jeunes enfants.

Afin de préserver l’anonymat des victimes qui vivent encore aujourd’hui avec de sévères séquelles, certains éléments ne seront pas dévoilés, comme l’endroit où les agressions se sont produites.

Ces événements se sont déroulés entre 1976 et 1987. C’est une dénonciation tardive aux policiers qui a permis de remonter le fil des événements et porter les graves accusations contre l’individu.

Arthur Raymond avait été amené au Palais de justice d’Alma afin de connaître sa sentence pour une série de sept chefs d’accusation, soit une de voie de fait et six autres d’agression sexuelle.

Détenu depuis le 7 mai dernier, soit après avoir volontairement accepté sa détention à l’issue de la présentation du rapport pré sentenciel, l’homme âgé s’est avancé le plus près possible dans le box des accusés tout en interpellant le Juge Guimond à parler plus fort afin de bien comprendre le rendu de la sentence.

La tête appuyée sur sa main, Arthur Raymond a écouté sans broncher le Juge Guimond rappeler l’ensemble des éléments et annoncer la sentence.

Pas de remords

Dans ce dossier, quatre filles et deux garçons ont subi la médecine d’Arthur Raymond. Vivant dans un secteur géographique isolé, l’homme faisait vivre un régime de terreur dans la maison en faisant miroiter que si les enfants n’écoutaient pas ou dénonçaient ses gestes, il allait les abandonner sans ressources.

Des attouchements sexuels répétés sur les filles au niveau des seins et de la vulve, des mises en situation où elles frôlaient son pénis, des jeux sexuels directs avec deux jeunes garçons, des sévices corporels démesurés envers les enfants en les frappant avec différents objets où en les plaçant dans des positions pour les intimider, etc.

Les gestes reprochés sont si nombreux que l’on a pu en déterminer le nombre exact.

Le Juge Guimond a également fait état des séquelles que chacune des victimes a conservé de cette période noire de leur vie.

L’absence de remords et d’empathie de la part de l’accusé, la négation de la gravité des faits et les reproches multiples envers ceux qui l’ont dénoncé, sont au cœur d’un rapport pré sentenciel peu favorable à Arthur Raymond.

En prenant compte de tous ces éléments et en se référant à la jurisprudence dans le domaine, la Poursuite réclamait 10 ans ferme de détention alors que la Défense invoquait deux ans moins un jour.

Attendu les 79 jours de détention encourus, Arthur Raymond devra donc passer encore 5 ans, 10 mois et 20 jours en prison.

Il devra suivre un programme d’évaluation et un traitement. Il est inscrit au registre des délinquants sexuels et à sa sortie de prison, toute une série de conditions lui interdiront de se retrouver à proximité ou dans des endroits où peuvent se trouver les jeunes de moins de 16 ans.

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