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Les autobus scolaires sont-ils sécuritaires?

Le 24 janvier 2020 — Modifié à 13 h 05 min le 24 janvier 2020
Par Julien B. Gauthier

L’autobus impliqué dans l’accident à Saint-Henri-de-Taillon n’a fait aucun blessé grave en son bord. Selon plusieurs acteurs du milieu, il s’agit d’une preuve concrète que l’autobus scolaire tel qu’on le connait est sécuritaire grâce à la « compartimentation ».

Selon les statistiques de la Société de l'assurance automobile du Québec, aucun enfant d’âge scolaire n’est mort dans un accident d’autobus scolaire depuis 1986.

Ceci s’expliquerait en partie en raison du système de « compartimentation ». Les sièges sur lesquels les enfants prennent place créent un compartiment qui les protège en cas de collision.

Il s’agit d’un « système de compartimentation formé de sièges rapprochés à hauts dossiers qui se déforment et absorbent l’énergie », peut-on lire sur le site de la SAAQ.

Selon Vicky Roy, directrice adjointe du groupe Intercar, « les sièges de devant sont faits pour absorber le choc pour que le jeune aille se cogner sur tout son corps plutôt que seulement la tête, comme ce serait le cas s’il était attaché, ce qui pourrait causer des lésions à la colonne vertébrale. »

Les ceintures de sécurité guère efficaces

En juin 2019, une enquête menée par Transports Canada a conclu que le port de ceinture de sécurité à bord d’autobus scolaires n’apportait guère plus de sécurité aux passagers. Même dans certaines situations, elles pourraient causer plus de torts.

Luc Lafrance, président-directeur général de la Fédération des transporteurs par autobus explique : « Si un autobus fait des tonneaux, ce n’est pas parce qu’un enfant est attaché qu’il ne se blessera pas. Et s’ils sont attachés, c’est une cinquantaine de jeunes que le conducteur – s’il n’est pas blessé – doit aller détacher. »

Philippe Plourde du groupe Autocar Jeannois abonde dans le même sens. « Si on avait eu à évacuer rapidement, s’il y avait eu feu, je ne suis pas sûr que ça aurait été plus sécuritaire ».

Le châssis glisse sur la charpente

En outre, en cas de collision, le châssis – le lieu où prennent place les passagers – glisse sur la charpente du véhicule telle une cage. Le haut demeure intact. C’est le bas, dont le moteur dans le « nez » qui absorbe le choc.

« C’est quand même bien conçu, un autobus scolaire. Le véhicule est fait pour glisser sur le frame. C’est l’autobus qui bouge. Il n’est plus sur la même place sur la charpente. », conclut Vicky Roy.

 

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