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Le sentier Trans-Québec 23 : Une fierté régionale!

Le 16 mars 2020 — Modifié à 11 h 39 min le 16 mars 2020
Par Julien B. Gauthier

Si la motoneige a permis au Saguenay-Lac-Saint-Jean d’amasser 70 M$ de retombées économiques en 2016-2017, le sentier Trans-Québec 23 en est responsable en grande partie. Principale voie d’accès à la région pour les motoneigistes, la MRC de Lac-Saint-Jean-Est a multiplié les investissements au cours des dernières années pour en faire un point névralgique de l’économie régionale.

Le 27 février dernier, la MRC invitait donc les élus et partenaires touristiques de la région à prendre part à une randonnée de motoneige, partant de l’Auberge Presbytère Mont Lac-Vert jusqu’au mont Apica par le biais du sentier de pénétration Trans-Québec 23, l’une des plus importantes portes d’entrée vers la région.

La MRC avait comme objectif de montrer la qualité et la sécurité du sentier. Elle souhaitait aussi remercier les différents acteurs ayant contribué, d’une façon ou d’une autre, à la notoriété du sentier 23, qui accueille plus de 15 000 excursionnistes annuellement.

Investissements

Le sentier a reçu bon nombre d’investissements dans les dernières années, tant par la MRC que par le biais de divers programmes gouvernementaux.

Chaque année, la MRC verse un montant de 15 000 $ exclusif au sentier. Récemment, elle a également investi 10 000 $ pour une nouvelle prise d’eau du relais du mont Apica, qui manquait souvent d’eau en raison d’un puits trop petit.

L’an dernier, la municipalité d’Hébertville a pour sa part investi 60 000 $ afin de relier le sentier 23 au mont Lac-Vert, un montant rendu possible grâce au Fonds de développement des territoires du Québec.

Des améliorations ont aussi été apportées, telles que la présence des coordonnées géographiques à plusieurs endroits dans le sentier. De plus, l’affichage est maintenant permanent.

Rappelons également que la MRC a investi 100 000 $ en 2015 pour la construction du nouveau relais du mont Apica et pour l’observatoire situé au sommet.

Un moteur économique

« C’est une route très importante pour nos commerces de proximité. C’est aussi un accès pour le mont Lac-Vert, qui est aussi en mesure d’accueillir les motoneigistes. Pour nous, c’est un point névralgique pour notre économie locale », soutient le maire d’Hébertville, Marc Richard.

Il ajoute : « Nous avons eu une belle collaboration de la MRC dans ce projet-là. On se rend compte que c’est un moteur économique important. Je pense qu’il faut bien s’occuper de notre clientèle. »

Selon une étude réalisée sur les impacts économiques de la motoneige pour la saison 2016-2017, les touristes qui viennent de l’extérieur de la région utilisent plus souvent les sentiers 93 et 23.

De fait, le sentier 23 a été utilisé par 44 % des excursionnistes et se retrouve en 2e position derrière le sentier 93, qui a été utilisé par 53 % des excursionnistes.

L’un des premiers écoSentiers au Québec 

Le sentier de motoneige Trans-Québec 23 est l’un des premiers à avoir obtenu la certification du programme écoSentier en 2018. Mis en branle par la Fédération des Clubs de Motoneigistes du Québec en 2015, ce programme a pour but de prioriser les efforts pour un virage vert dans le monde de la motoneige.

C’est également le premier – et le seul, jusqu’à présent – à avoir cette certification au Saguenay-Lac-Saint-Jean. S’il l’a obtenu en 2018, c’est en raison de son respect des lois et des règlements en vigueur, mais surtout, parce qu’il va au-delà de celles-ci.

Par ailleurs, à travers le Québec, de plus en plus de clubs de motoneige suivent cette voie. Ainsi, plus de 500 km de tronçons sont actuellement classés comme des écoSentiers. Du chemin reste toutefois à faire, puisque le Québec compte actuellement 33 000 km de sentiers de motoneige.

Critères

Ainsi, toutes les infrastructures sont pensées, construites et entretenues dans une optique de développement durable. Parmi celles-ci, on peut également penser à la nouvelle prise d’eau du relais du mont Apica ou encore, à la construction de la passerelle sur la Rivière aux Écorces qui ont été faites dans le respect des normes environnementales.

La gestion des matières est également un critère important.

« Durant toute la randonnée de 120 km aller-retour, je n’ai trouvé qu’une seule cannette vide », affirme Laval Girard, coordonnateur au développement de la MRC Lac-Saint-Jean-Est.

Ce dernier souligne par ailleurs la grande collaboration des usagers du sentier, qui eux aussi contribuent à faire du sentier 23 une route écoresponsable.

Par ailleurs, le restaurant situé au relais est lui aussi en train de prendre un virage vert, en délaissant peu à peu l’usage du plastique et de la styromousse.

Fait à noter, la participation au programme est sur une base volontaire.

Des sentiers plus sécuritaires

Les écoSentiers sont également reconnus comme étant les mieux entretenus et les plus sécuritaires, selon Gaétan Gagné, responsable de la FCMQ section Lac-Saint-Jean.

« Ce sont d’excellent sentiers, notamment quand on veut faire venir des touristes de l’Europe qui sont moins habitués, par exemple. Les écoSentiers sont plus larges que les autres, ils sont très sécuritaires et sont vérifiés régulièrement, ils ont été faits dans les normes. Tous les ponts, les ponceaux et les infrastructures ont été faits dans l’optique de protéger l’environnement. »

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