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Les églises se tournent vers le virtuel

Le 03 avril 2020 — Modifié à 15 h 19 min le 03 avril 2020
Par Julien B. Gauthier

À défaut de pouvoir célébrer des messes à l’intérieur des murs des églises et d’organiser des rassemblements religieux, les paroisses de la région doivent composer avec une nouvelle réalité qui jusqu’ici, n’a jamais pu être expérimentée.

C’est notamment le cas du diocèse de Chicoutimi, avec l’Unité La Grande Famille – qui regroupe des paroisses de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est –, qui expérimentent le télétravail ainsi que le virtuel. À l’approche de Pâques, c’est un défi de taille.

Et en se pliant ainsi aux mesures gouvernementales, l’unité paroissiale souhaite avant tout protéger les vies de leurs fidèles, qui sont pour la majorité, au-dessus de 70 ans.

« Nos églises sont fermées depuis 3 semaines. Nous n’avons plus de célébrations. Tous nos services pastoraux sont arrêtés et on ne peut plus avoir de contacts avec les gens. Ça inclut aussi que la semaine sainte n’aurait pas lieu, incluant les messes de pâques. C’est un gros choc pour nous. », se désole Steeve Tremblay, coordonnateur-adjoint de l'Unité pastorale d'Alma et Secteur Nord.

Vivre sa foi en confinement

Malgré tout, les acteurs paroissiaux ne baissent pas les bras. Le président de l’Assemblée des évêques du Québec, Mgr Christian Rodembourg, suggère notamment la prière, la lecture des textes liturgiques et de suivre les messes à la télévision.

Car selon l’Abbé Sylvain Sénéchal, l’important n’est pas de se retrouver dans un lieu de culte.

« Peu importe la liturgie, que l’on regarde une messe filmée au Québec ou en France, il n’y a pas de problème. L’important, c’est de célébrer la parole », soutient-il.

Par ailleurs, l’unité paroissiale multiplie les téléphones dans le but de réconforter les citoyens. Elle les invite également à les contacter, si besoin de réconfort.

« Nous sommes en train de mettre sur pied un réseau téléphonique. Je sens à chaque fois que les gens sont contents de nous entendre », ajoute-t-il.

Problèmes financiers

Aux yeux du gouvernement, le diocèse est considéré comme une entreprise et, de surcroit, un service non essentiel. Il est fort probable qu’il y ait des mises à pied au sein du personnel administratif.

Toutefois, Steeve Tremblay veut se faire rassurant.

« On a décidé de ne pas laisser tomber nos employés. On s’assure que ceux qui seront mis à pied vont l’être dans des conditions où ils seront capables de bien s’en tirer. »

Il mentionne également que certains membres du personnel ayant droit à l’assurance-emploi ont volontairement quitté leur emploi pour soulager financièrement les fabriques.

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