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Vitesse dans les quartiers résidentiels : Alma veut une plus grande présence policière

Le 14 août 2020 — Modifié à 15 h 47 min le 14 août 2020
Par Julien B. Gauthier

Les citoyens pourront s’attendre à une plus grande présence policière dans les rues. Ville d’Alma a constaté dernièrement une augmentation des plaintes citoyennes liées à la vitesse dans les quartiers résidentiels et veut régler cette problématique.

« On me dit qu’il y a beaucoup de vitesse, principalement dans les quartiers résidentiels. Je fais la demande aux citoyens à la civilité, à la sécurité, ça serait bien qu’on puisse mettre la pédale douce pour une meilleure sécurité. Les gens sont plus chez eux, ils jouent dans les rues », a affirmé la conseillère municipale Véronique Fortin, qui a amené le sujet en séance du conseil.

Ville d’Alma a déjà approché la Sûreté du Québec afin d’augmenter sa présence, mais elle entend bien réitérer cette demande. Par ailleurs, une campagne de sensibilisation devrait avoir lieu à l’automne, en même temps que la rentrée scolaire.

Mesures

Hormis une plus grande présence policière, Alma pourrait ajouter davantage de radars pédagogiques dans les quartiers, selon Marc Asselin. L’efficacité de ce type de radars a notamment été démontrée dans une étude réalisée en 2018 par l’Université McGill. Ceux-ci permettent de réduire de 9,5 km/h. Ainsi, le risque de mortalité dans une collision véhicule-piéton et véhicule-cycliste est réduit de 40 % à 60 %, selon l’étude.

Toutefois, le maire ferme catégoriquement la porte à l’installation de dos d’âne, car ils peuvent endommager les véhicules et dérangent le voisinage.

« Ça démolit les voitures, ça démolit les équipements, les déneigeuses, les souffleuses et ça ne fait qu’offusquer les gens. Oui tu arrêtes, mais après, tu clenches ça au fond », estime-t-il.

Pas de réduction de vitesse

Marc Asselin n’est pas chaud à l’idée de faire passer la vitesse des quartiers résidentiels de 50 km/h à 40 km/h, comme Saint-Félicien l’a fait en juin dernier.

Ayant siégé sur le comité provincial concernant l’utilisation d’automobiles et la vitesse, il estime que cela alourdirait la tâche des policiers.

« Les policiers étaient les premiers à s’opposer à des réductions de vitesse. Ça ne marche pas, les gens n’obéissent pas. Les policiers seraient obligés d’assommer tout le monde avec des tickets sans arrêt. »

Émission des constats d’infraction : Alma souhaite que la cour municipale ait plus de pouvoirs

Actuellement, les constats émis sur les routes sont gérés par les fonctionnaires du gouvernement du Québec. Alma souhaite ainsi que ces pouvoirs soient rapatriés au sein des municipalités. (Photo Trium Médias – Janick Émond)

Le conseil municipal d’Alma s’est penché sur la question de la distribution et l’émission des contraventions. La Ville souhaite que dorénavant, la gestion et l’émission des constats d’infraction prennent un tournant numérique et que les municipalités aient plus de pouvoirs en la matière.

Actuellement, les infractions commises sur le territoire d’Alma sont gérées par les différents fonctionnaires de la Cour municipale. Toutefois, Alma souhaite une plus grande décentralisation des pouvoirs en ce qui a trait aux constats émis sur les routes provinciales.

En effet, lorsqu’une infraction est commise sur ces routes, ce sont les fonctionnaires du gouvernement du Québec qui en font le traitement, plutôt que la municipalité. Le conseil souhaite donc que le gouvernement délègue ces pouvoirs aux Cours municipales. Ceci permettrait de « désengorger la Cour du Québec et d’assurer un meilleur délai quant au traitement des constats, tout en favorisant une meilleure rentabilité des cours municipales », peut-on lire dans le projet de résolution.

Décentralisation

« Avec cette mesure, on gérerait également les tickets émis sur les routes provinciales localement, où habituellement, c’est le gouvernement du Québec qui est chargé de poursuivre et de faire la démarche. C’est plus long, ça demande plus de travail des fonctionnaires éloignés. Pour l’instant, c’est une demande. Plus les villes vont le faire ensemble, plus on a de chances que le gouvernement nous délègue ces pouvoirs. Notre cour municipale est prête et efficace », plaide le maire d’Alma, Marc Asselin.

Le conseil municipal estime également qu’il est grand temps que l’émission des constats prenne un virage numérique, c’est-à-dire qu’ils soient émis de façon électronique.

« Ils pourraient prendre le code-barre sur le permis de conduire et ça se réglerait assez rapidement. Nous n’aurions qu’à recevoir les constats par la poste. C’est un peu la même chose qu’avec les photos-radars », conclut Marc Asselin.

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