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Main-d’œuvre : Les fromageries se tournent vers l’étranger

Janick Émond
Le 30 octobre 2020 — Modifié à 13 h 16 min le 30 octobre 2020
Par Janick Émond - Journaliste

La main-d’œuvre demeure toujours un problème bien présent en cette fin 2020. La Fromagerie St-Laurent n’y échappe pas et n’a d’autres choix que d’embaucher des travailleurs étrangers pour la toute première fois.

« On a commencé des démarches pour engager de la main-d’œuvre étrangère afin de combler nos postes. Depuis le mois d’avril, il nous manque quatre employés, on n’est aucunement en mesure de combler ces postes-là. On n’a pas le choix de se tourner vers cette option », indique le copropriétaire de la fromagerie, Dave St-Laurent.

Ainsi, en 2021, ce sont cinq travailleurs philippins qui viendront prêter main-forte à l’entreprise brunoise.

« Même si on avait voulu engager ici, on ne reçoit pas de CV. Même que parfois, les nouveaux employés partent au début de leur premier quart de travail, ils trouvent ça trop difficile ! La crise de la main-d’œuvre ne nous a pas donné le choix de nous tourner vers des travailleurs étrangers, on refuse des contrats à cause de ça. »

Embaucher de la main-d’œuvre étrangère permet également à la fromagerie de continuer de se démarquer.

« Nous, notre particularité, c’est qu’on fait la production la nuit. Comme ça, on arrive à proposer des produits frais dès le matin dans les points de vente. Mais ici, personne ne veut travailler de nuit, donc avec des travailleurs étrangers, on vient combler la situation.»

Nutrinor

La situation est similaire chez Nutrinor. Depuis le printemps 2019, la Fromagerie Perron à Saint-Prime compte sur l’aide de sept travailleurs guatémaltèques et la Charcuterie Fortin à Alma a embauché huit travailleurs guatémaltèques.

« Dans tout le domaine agroalimentaire, on est touché par le manque de main-d’œuvre, particulièrement dans le fromage et la charcuterie où c’est plus critique », indique la directrice des ressources humaines chez Nutrinor, Marie-Claude Paradis.

Dans ces deux domaines en particulier, elle souligne que ce sont une vingtaine d’emplois qui sont encore à combler.

« Présentement, reçois une vague de travailleurs qui repart après quelques mois pour qu’on en accueille de nouveaux par la suite. Je dirais cependant que ce n’est pas un programme qu’on veut continuer à long terme. Nous, on veut stabiliser notre main-d’œuvre, éventuellement on aimerait que les travailleurs étrangers s’installent ici. »

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