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Survivre grâce… à la poutine!

Yohann Harvey Simard
Le 23 janvier 2021 — Modifié à 05 h 13 min le 23 janvier 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

C’est ce que lance d’emblée le propriétaire du Goofy Carl Bolduc pour expliquer le succès de cette entreprise familiale au cœur du paysage almatois depuis 41 ans. Malgré la pandémie, le restaurant ne cesse d’attirer la clientèle grâce à son mythique plat.

Selon Carl Bolduc, le succès du Goofy repose sur trois éléments clés. « L’entreprise repose sur une famille impliquée, tenace et déterminée à réussir. Nos employés, eux sont, les piliers de notre organisation. Et bien sûr, il y a notre précieuse clientèle », explique-t-il.

Certains d’entre eux sont des réguliers de longue date, qui sont au rendez-vous depuis les touts débuts. D’autres viennent d’un peu partout au Québec. Pour ces derniers, le Goofy est un passage obligé pendant leur séjour.

Adaptation

Toutefois, la pandémie a forcé l’entreprise à s’adapter, comme des milliers d’autres restaurants au pays. C’est que depuis 1979, le restaurant a toujours été ouvert 24 heures sur 24, sept jours sur sept. L’horaire a toujours été le même.

« En mars dernier, il n’y avait plus de clients. C’était désert sur l’avenue du Pont. On a dû fermer pendant un mois. Avant la pandémie, ce n’était jamais arrivé, même pas pendant cinq minutes ou pour des rénovations! On est toujours restés ouverts. Le temps venu, on s’est rendu compte qu’on n’avait même pas de clés pour fermer, si bien qu’il a fallu mettre un surveillant de nuit le temps que le serrurier arrive », souligne Carl Bolduc.

Il ajoute : « Si on n’avait pas la poutine, probablement qu’on fermerait. Présentement, on en sert entre 150 et 200 par jour. 85 % de nos commandes sont des poutines, et il y en a au moins une par facture ».

2021, année d’espoir

Cependant, la formule "à emporter" et les poutines ne sont que des revenus d’appoints pour le Goofy. L’absence d’une salle à manger et le confinement représentent des pertes de 75 % pour l’entreprise.

« Une autre de nos grosses forces est les menus du jour. Or, avec le télétravail, les gens sont beaucoup moins en ville qu’avant. Les gens ne sont plus dans les bureaux, ils sont chez eux », ajoute-t-il.

Un gros contraste avec l’année 2019, qui fut la plus rentable dans l’histoire du Goofy. Malgré tout, Carl Bolduc assure qu’il n’a eu à procéder à aucune mise à pied, réaffectant une partie du personnel à du temps partiel.

Il entrevoit la nouvelle année qui débute avec une bonne dose de positivisme. La construction d’une terrasse extérieure et l’ajoute de nouveaux mets au menu sont notamment prévues.

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