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Son restaurant admissible à aucune aide

Yohann Harvey Simard
Le 03 juin 2021 — Modifié à 15 h 48 min le 03 juin 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Métabetchouan-Lac-à-la-Croix - Lancé il y a un peu plus d’un mois seulement, le restaurant La Cabane à Lacroix a dû fermer temporairement ses portes en raison d’un cas de COVID-19 d’un employé. Puisque l’entreprise est trop récente, le restaurant de Laurence Lacroix n’a pas droit à d’aide gouvernementale.

Alors que les programmes gouvernementaux abondent pour soutenir les entreprises en raison de la pandémie, La Cabane à Lacroix est l’une des rares qui ne sont admissibles à aucune aide. C’est notamment le cas du Programme d’Aide d’urgence aux petites et moyennes entreprises (PAUPME).

Le problème, c’est qu’il est seulement accessible aux entreprises qui ont plus de six mois d’existence. Or, l’entreprise de Laurence Lacroix, qui embauche six étudiants, a ouvert ses portes le 17 avril dernier.

Si la propriétaire se dit totalement en accord avec les mesures de santé publique, soit la fermeture et la quarantaine obligatoire de 14 jours, elle estime qu’elle se fait couper l’herbe sous les pieds.

« J’avais une foule de clients quand j’ai ouvert. Du jour au lendemain, on me dit de fermer. Je suis bien d’accord. Mais je n’ai droit à aucune aide. J’ai investi 50 000 $ de ma poche pour ouvrir le restaurant, qui était fermé depuis six ans. J’embauche des employés, j’achète mes produits locaux… On nous dit sans cesse de créer des entreprises au Lac-Saint-Jean, de créer des emplois. Ça ne fait pas de sens », déplore l’entrepreneure, qui a fait appel aux députés provincial et fédéral ainsi qu’à la Corporation d'innovation et développement Alma - Lac-Saint-Jean-Est (CIDAL).

Solutions?

De son côté, l’équipe du député de Lac-Saint-Jean, Éric Girard, dit travailler sur le dossier. La directrice du bureau, Suzie Larouche, soutient néanmoins que la situation « est loin d’être simple ».

« Ce n’est pas nous qui statuons sur les programmes. On a fait plusieurs vérifications, on a contacté la CIDAL. Le restaurant est trop récent. Avec la municipalité, il y a eu des fonds, mais ils sont épuisés. Malheureusement, ça peut arriver que des entreprises ne réussissent pas à se classer. Mais on continue à garder l’œil ouvert pour trouver des solutions », explique-t-elle.

« Puisque son restaurant est en opération depuis un mois seulement et que celui-ci était fermé depuis 5 ans avant sa relance, elle n’est malheureusement pas admissible au fonds d’urgence pour lequel la CIDAL a été mandatée (PAUPME), dont l’admissibilité nécessite d’être en opération depuis au moins 6 mois », a pour sa part ajouté Maryanne Guénette, de la CIDAL.

 

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