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Des délais qui nuisent à la réalisation de contrats

Yohann Harvey Simard
Le 28 juin 2021 — Modifié à 20 h 36 min le 28 juin 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Les délais pour accueillir des travailleurs étrangers font craindre des retards de production et de respect de contrats sur divers chantiers. Douze entreprises font front commun pour presser le gouvernement fédéral de modifier les modalités d’accueil.

Le problème, c’est que certaines entreprises jugées essentielles par Québec ne sont pas jugées comme telles par le gouvernement fédéral. Ainsi, elles n’ont pas droit au traitement accéléré d’IRCC (Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada), une mesure mise en place pendant la COVID-19.

C’est notamment le cas du Groupe LAR, qui doit limiter les soumissions, faute de personnel. En conséquence, elle craint ne pas pouvoir livrer à temps des projets comme celui de Rapide-Blanc en Mauricie, dont Hydro-Québec dépend. Des retards sur les chantiers peuvent ainsi entrainer des pénalités financières.

« Ça fait depuis 2019 qu’on tente de faire venir 30 soudeurs mexicains. À cause de la pandémie, Immigration Canada a jammé et la frontière avec le Mexique est fermée. Il y a plusieurs contrats qu’on ne soumissionne plus, car on n’est pas capable de les faire faute de personnel. Et si on accumule des retards sur des chantiers, on va avoir des pénalités », signale Evans Thibeault directeur général du Groupe LAR.

L’entreprise de Métabetchouan-Lac-à-la-Croix réalise actuellement plusieurs contrats pour la réfection de barrages hydroélectriques en Ontario et au Québec. Or, les délais accordés par la société d’État sont stricts, car ils tiennent compte des changements de saison, dont la fonte des neiges. Actuellement, elle peine à trouver des soudeurs.

Pas la seule

L’entreprise de Métabetchouan-Lac-à-la-Croix n’est toutefois pas seule dans cette situation. La Fromagerie St-Laurent, la Coop Forestière de Petit Paris, Béton Préfabriqué du Lac, Le Repaire, Coupesag, Canmec, la Ferme Olofée, le Cap au Leste, le Groupe Proco, le Marché D. Boutin et Emballage St-Ambroise sont aussi sorties publiquement pour dénoncer la situation.

Ces entreprises réclament notamment que les tests biométriques se fassent à l’arrivée au Canada plutôt que dans le pays d’origine, que les agents d’immigration cessent de retourner les dossiers lorsqu’un document est manquant et que toutes les demandes soient informatisées.

Politique

De son côté, le député bloquiste de Lac-Saint-Jean, Alexis Brunelle-Duceppe a tenté de communiquer avec le ministre de l’Immigration Marco Mendicino spécifiquement dans le dossier du Groupe LAR pour faire bouger les choses. Il a été accueilli par une fin de non-recevoir.

Au moment d’écrire ces lignes, l’entreprise avait toutefois réussi à dénouer huit dossiers de travailleurs sur les 30.

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