Samedi, 07 décembre 2024

Chroniques

Temps de lecture : 2 min 10 s

De l’importance des médias et des entrepreneurs

Le 04 avril 2024 — Modifié à 11 h 53 min le 04 avril 2024
Par Louis Potvin

Si vous lisez cette chronique, c’est que vous avez ramassé cette gazette dans un de nos 130 points de dépôt au Lac-Saint-Jean et 50 à Saguenay.

Mes patronnes n’ont pas eu le choix de se revirer de bord sur un dix cent et créer un réseau de distribution avec la fin du Publisac. Une décision d’affaires de Transcontinental qui découle d’une certaine mesure des pressions de la mairesse de Montréal d’interdire le Publisac.

Certains pensent que le papier qui sert à imprimer le journal ou une circulaire représente de la pollution. Est-ce qu’ils ont la même vision pour un livre ? Je le répète, le papier est fabriqué à partir de copeaux, sous-produits de la fabrication du 2x4.

Je me demande bien quelle est la différence du coût énergétique et environnemental d’une nouvelle imprimée dans un journal comparé à une nouvelle sur une plateforme numérique. (Si un scientifique a fait le calcul, me le faire savoir.)

Pour une région comme la nôtre, le papier est un maillon d’une chaine économique primordiale que représente l’industrie forestière. Et un arbre, ça pousse au contraire des métaux enfouis dans le sol qui servent à fabriquer nos téléphones et ordinateurs.

Mais au-delà de ses considérations, la création de ce réseau de distribution par mes patronnes démontre toute la ténacité de Stéphanie et Marlène de continuer à servir la population en leur offrant une information de qualité et de proximité. C’est à l’image de tous les entrepreneurs de notre région qui se battent presque chaque jour pour maintenir des emplois et des entreprises qui doivent naviguer dans des contextes difficiles.

Car l’internet et la vente en ligne mènent la vie dure à nos commerces locaux. Il faut rivaliser d’ingéniosité pour réussir à prospérer face à des géants comme Amazon, Netflix, Facebook et autres. Ce que vivent les médias aujourd’hui, d’autres secteurs y seront confrontés. Pas le choix de s’adapter pour assurer notre pérennité.

Les journalistes sont déterminés aussi à vous informer de ce qui se passe chez vous. Les décisions au conseil municipal. Une entreprise qui investit, une autre qui doit fermer. Le prix du bleuet qui ne sera pas terrible cette année. La récole d’avoine qui devrait être bonne. Le baseball qui reprend de la vigueur.

Un journal qui traine sur la table, et bien c’est de l’information accessible pour toute la famille.

Peut-être que le papier disparaitra un jour et que vous lirez vos nouvelles sur un support électronique ou regarderez nos vidéos-journal ou même écouter des balados. Notre but comme équipe de rédaction sera toujours de vous informer, peu importe le support choisi.

C’est quand on s’informe qu’on prend conscience de nos enjeux, qu’on s’ancre dans une communauté, qu’on y participe.

Si vous n’êtes pas d’accord avec une décision de votre conseil municipal et bien vous pouvez réagir, mais s’il n’y a plus de médias pour vous informer de ces décisions de vos élus, et bien il sera trop tard pour réagir.

Je pourrais aborder l’enjeu du financement des médias. Mais ma jasette est déjà assez longue. Ce qui compte au fond, c’est que vous nous lisiez et qu’on puisse continuer à le faire.

Pour nos journalistes et moi, c’est une vocation.

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