Chroniques

Temps de lecture : 2 min 52 s

Ode au sport féminin

Le 11 avril 2024 — Modifié à 13 h 30 min le 11 avril 2024
Par Audrey-Anne Maltais

C’est beau en ce moment de voir le sport féminin qui prend de plus en plus de place sur nos écrans. Depuis toute petite, le basketball me passionne. Malheureusement, les modèles féminins dans ce sport n’étaient pas mis de l’avant, alors je n’ai jamais eu la chance de les idolâtrer comme on le faisait pour les joueurs de la NBA dans ce temps-là.

Ceux qui sont comme moi savent que le mois de mars est sacré pour le basketball. Pourquoi ? Parce que c’est l’événement de l’année qui se tient à ce moment : le March Madness ! Pour les néophytes, le March Madness c’est le tournoi de basketball universitaire de la NCAA (National Collegiate Athletic Association) qui se déroule chaque année au mois de mars et avril. C’est l’un des événements sportifs les plus populaires et suivis aux États-Unis.

Depuis quelques années, on a la chance de pouvoir regarder le tournoi féminin sur les chaînes sportives. Ben oui ! Du basketball féminin dans ma télé ! Je capote ! Je recule de 20 ans et jamais je n’aurais cru que ça arriverait un jour. On peut voir que l’équité n’est pas juste à faire dans le milieu de travail mais dans bien des domaines. J’ai lu quelque part que la mascotte des Denver Nuggets de la NBA serait payée 3 fois le salaire annuel de la joueuse la mieux payée de la WNBA. Je comprends le principe des cotes d’écoute et des revenus des différentes ligues pour ce qui concerne les salaires dans le sport. Néanmoins, l’engouement pour les athlètes de niveau universitaire me donne espoir quant à l’auditoire lorsqu’elles se joindront à la ligue professionnelle !

Les jeunes athlètes féminines de basketball ont maintenant des modèles telles que Caitlin Clark, Paige Bueckers ou Juju Watkins. Si jamais vous n’avez jamais entendu parler de Caitlin Clark, je vous invite à googler son nom et devoir le phénomène de vos propres yeux. C’est une jeune athlète originaire de l’Iowa qui s’est rapidement imposée comme l’une des joueuses de basketball les plus excitantes et talentueuses de sa génération. Elle éblouit les spectateurs avec son intelligence et sa vision du jeu en plus de sa capacité à marquer des points de manières spectaculaires. Dotée d’un tir extérieur redoutable, ce sont ses tirs du à partir du logo central du terrain qui ont attiré l’attention des médias et des recruteurs de basketball du monde entier.

Le nombre de records ou d’exploits qu’elle a accomplis pourrait remplir cette page, alors pour ne nommer que les plus impressionnants : le plus de points dans une carrière en NCAA Division 1 (hommes et femmes), le record de points dans une saison en NCAA Division 1 (femmes), le record de tirs de 3 points dans une carrière NCAA Division 1 (femmes), le nombre de 3 points dans une seule saison NCAA Division 1 (hommes et femmes). Ce dernier record était d’ailleurs tenu par Stephen Curry.

J’entends déjà les machos avec leurs commentaires : « les filles dunkent même pas », « sont moins bonnes que les gars », « c’est plate à regarder » et d’autres commentaires plus dégradant/ désobligeant. D’ailleurs, je les vois constamment tenter de discréditer Caitlin. Soit en mentionnant qu’elle ne serait jamais aussi bonne qu’un homme, qu’elle ne pourrait compétitionner avec les hommes ou même en laissant croire qu’elle même en était un auparavant… Et oui, j’ai même vu quelqu’un partager une photo du cou de Caitlin mentionnant que sa pomme d’Adam était beaucoup trop prononcée pour que ce soit une femme. Ça me décourage !

De toute façon, ce n’est pas eux que j’ai envie de convaincre, c’est peine perdue. Pour les autres, je vous invite à effectuer quelques recherches sur Internet et de le constater de vos propres yeux. Le sport féminin a sa place dans nos écrans et j’espère qu’on en verra de plus en plus !

Ça me fait plaisir de savoir que ma fille pourra avoir des modèles d’athlètes féminins et de voir qu’elle aura des opportunités auxquelles je n’aurais jamais pu rêver quand j’étais adolescente. En espérant que la route qui commence à se taper sera tracée définitivement lorsqu’elle sera rendue là.

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