Économie

Temps de lecture : 1 min 39 s

Un marché à conquérir : Les microtorréfacteurs dans le sillon des microbrasseries

Janick Émond
Le 14 juin 2019 — Modifié à 14 h 15 min le 14 juin 2019
Par Janick Émond - Journaliste

Comme les microbrasseries et autres produits du terroir, le café torréfié localement connaît un engouement en région et le Lac-Saint-Jean n’y échappe pas.

Il faut une bonne dose de conviction et surtout de passion pour se lancer dans cette industrie artisanale qui fabrique ses propres recettes et produit relativement à petite échelle.

Élojia Café à Saint-Nazaire et Café Chaga Boréal à Alma en sont deux bons exemples. Ils œuvrent dans la microtorréfaction du café, mais chacun se démarque par sa propre personnalité, son savoir-faire et ses propres recettes.

Bianka Fortin-Tremblay et Michaël Pagé, couple dans la vie, sont copropriétaires de Élojia Café, sur la rue Principale à Saint-Nazaire. Bien que jeune d’à peine deux ans, l’entreprise tire son épingle du jeu au point où de nouveaux investissements sont nécessaires pour répondre au besoin de la croissance.

Le défi est quotidien, mais la demande pour ce genre de produit artisanal est bien réelle. L’entreprise vient d’ailleurs tout juste de s’acheter une nouvelle machine pour torréfier son café.

De 60 à 70 livres de café torréfié que produisait l’ancienne machine par semaine, la nouvelle pourra en produire jusqu’à 600 libres. Évidemment, cela va se faire graduellement.

Steeve Hudon microtorréfacteur et propriétaire de Café Chaga Boréal à Alma, montre son café une fois torréfie grâce à son brûleur des plus performants.

Un marché en croissance

De son côté, le torréfacteur Steeve Hudon de Café Chaga Boréal, situé sur l’avenue du Pont Nord, offre un café unique en son genre grâce à un mariage avec le champignon chaga, qu’on retrouve à l’état sauvage en forêt boréale (bouleau et merisier).

Chaga Boréal produit environ 2 000 à 2 400 livres de son café par semaine. La production dessert en bonne partie son commerce, mais ses produits se retrouvent aussi dans les épiceries, les petits commerces spécialisés et les marchés publics.

Preuve que le marché de la microtorréfaction est en ébullition, les deux entreprises visent à élargir encore leur clientèle en rendant leurs produits disponibles au plus grand nombre.

« Oui, il faut rentabiliser, mais il faut aussi pour cela répondre à la demande croissante. On crée une demande en diversifiant nos produits et en misant sur la qualité, il faut être prêts aussi à y répondre », dit Bianka Fortin-Tremblay.

« Il y a un  marché pour la microtorréfaction. On veut rendre disponibles nos produits partout au Saguenay-Lac-Saint-Jean. On voit déjà plus loin encore », dit pour sa part Steeve Hudon.

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