Économie

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Investissement de 450 000 $ : Boutique Première revampe son image

Janick Émond
Le 09 août 2019 — Modifié à 09 h 54 min le 09 août 2019
Par Janick Émond - Journaliste

Après avoir effectué un virage majeur il y a cinq ans vers les accessoires de fête, les ballons et les confiseries, tout en conservant une partie à la location, Boutique Première revoit complètement son image. Ainsi, à compter de la fin août, il faut dire adieu aux bleu et orange et faire place à un gris et noir plus sobre et à un tout nouveau logo.

« Beaucoup de personnes pensent que nous ne faisons que de la location. Maintenant, ça sera bien clair que nous avons changé de direction », indique la propriétaire de Boutique Première, Annie Archambault.

La nouvelle image de Boutique Première sera affichée dès la fin du mois d’août.

Les travaux estimés à 450 000 $ s’entameront le 19 août prochain. À Alma, la bâtisse sera complètement repeinte, des écriteaux « bonbons », « cadeaux » et « party » de couleurs vives seront installés près de l’entrée, de manière à bien les faire ressortir.

Également, le panneau d’affichage sera refait afin d’y voir le tout nouveau logo, qui est maintenant la lettre « P » transformée en personnage.

« Avec ce nouveau logo, nous allons être en mesure de le faire évoluer tout au long de l’année. C’est-à-dire que, par exemple, à l’Halloween, il pourrait avoir une dent de vampire et une cape noire, ou avoir une tuque du père Noël dans le temps des fêtes », ajoute la propriétaire.

De plus, tout ce qui présentait l’ancienne image de la compagnie sera remplacé, comme les uniformes et, entre autres, le véhicule de livraison.

Agrandissement

Un projet d’agrandissement du commerce d’Alma a été envisagé par Annie Archambault et son équipe.

« On manque de place ici à Alma, mais on ne sait pas comment s’y prendre pour faire l’agrandissement sur le terrain que nous avons », mentionne-t-elle.

Des architectes ont été consultés par l’organisation, mais le projet a été mis sur la glace pour l’instant.

« Ça va dépendre des deux prochaines années, comment va aller la boutique. On n’a pas à se plaindre, nous sommes satisfaits du roulement des choses, mais nous allons plus regarder, pour le moment, à réorganiser l’intérieur », laisse-t-elle entendre.

Une centralisation des services bénéfique

« Nous ne sommes pas menacés, au contraire, nous sommes même très contents du tournant que nous avons pris », lance la propriétaire de Boutique Première, Annie Archambault.

Ce tournant, il a été entamé il y a cinq ans, en installant le comptoir de bonbons dans les boutiques.

Au fil du temps, le côté cadeau et party s’est ajouté, venant consolider ce changement.

De plus, plusieurs magasins ont fermé afin de centraliser les services à Alma et à Chicoutimi.

« Nous avions 11 magasins, mais plusieurs étaient rendus déficitaires, contrairement à nos boutiques majeures d’Alma et de Chicoutimi, où tout allait super bien et continue de très bien fonctionner », mentionne la propriétaire.

Elle ajoute que si cette centralisation n’avait pas eu lieu, c’est probablement toutes les boutiques qui auraient dû fermer leurs portes.

« C’est certain que je suis triste pour les clients de ces endroits où nous avons fermés, mais en même temps, je dois dire être contente de l’avoir fait, puisque nous sommes maintenant très bien ancrés », dit-elle.

Location

Aujourd’hui, la location et la vente de films représentent 15 % du chiffre d’affaires de la compagnie régionale.

Cependant, Annie Archambault souligne que tant et aussi longtemps que les studios de films vont continuer de les supporter, la location sera toujours possible chez Boutique Première.

« Les studios ne nous offrent plus d’avoir tous les films maintenant, parce qu’ils font des exclusivités avec des services comme Illico et les Netflix de ce monde. On veut par contre continuer d’offrir des films aussi longtemps que possible, mais on ne peut pas faire grand-chose. Ce n’est pas nous qui abandonnons le film, c’est le film qui nous abandonne » , explique-t-elle.

La location de jeux vidéo a, quant à elle, pratiquement disparu, en raison des offres en ligne, des jeux gratuits, mais aussi en raison du prix.

Un jeu vidéo neuf peut valoir jusqu’à 80 $, ce qui représente un gros achat pour la boutique, alors que peu de gens viennent en faire la location. De plus, il arrive souvent qu’ils ne soient pas rapportés.

« À Chicoutimi, nous n’en avons même plus à louer. Je m’attends à ce que d’ici un an ou deux, il n’y en ait plus du tout. De toute façon, nous avons arrêté d’en acheter, c’était rendu l’équivalent de mettre de l’argent dans le feu », indique Annie Archambault.

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