Économie

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Rareté de main-d’œuvre : La CIDAL s’impliquera aussi dans le recrutement

Le 13 octobre 2019 — Modifié à 15 h 13 min le 13 octobre 2019
Par William Fradette

Vue la rareté de main-d’œuvre qui s’abat sur le Lac-Saint-Jean, la Corporation d'innovation et développement Alma - Lac-Saint-Jean-Est (CIDAL) repositionnera son action économique sur le recrutement de personnel.

Le constat ne surprend plus personne : l’ensemble du Lac-Saint-Jean est aux prises avec une pénurie de main-d’œuvre. C’est même le plus grand obstacle à la croissance économique pour la majorité de l’Est-du-Québec en ce moment.

Dans cette optique, tant les organismes de développement économique que les villes et les MRC sont dans une phase de repositionnement de leurs services. La CIDAL ne fait pas exception à cette tendance.

Besoin et repositionnement

« Depuis le sommet Action Économique de mars 2018, l’enjeu de la main-d’œuvre est vraiment ressorti, c’était transversal et multisectoriel. [Notre organisation] voulait donc s’adapter en repositionnant une partie des services », a expliqué Martin Belzile, coordonnateur principal à la division développement de la CIDAL.

Pour lui, il est clair que c’est ce à quoi plusieurs entrepreneurs s’attendaient également. « Ils nous l’ont dit et on a entendu : main-d’œuvre, main-d’œuvre, main-d’œuvre ! », a-t-il relaté.

La CIDAL a donc procédé à une planification stratégique dans les derniers mois, qui l’a mené à devoir se repositionner en partie vers le recrutement de personnel, y compris la main-d’œuvre étrangère.

Recrutement

Adoptée au printemps dernier, la planification a mis en branle une évolution des services découlant de sa mission de soutien au développement économique et de services aux entreprises.

« La première réflexion, c’est d’accompagner nos entrepreneurs et de mettre à leur disposition toutes les ressources pour les faire connaître [auprès de potentiels employés] », explique Martin Belzile.  On a donc créé une section de notre site web qui regroupe tous les services liés à l’employabilité, l’immigration et l’intégration sur le marché du travail ».

Également, la CIDAL se joindra à une mission de recrutement internationale à Paris, du 27 novembre au 2 décembre. Elle s’y rendra aux côtés de J’ose le pays des bleuets et des trois MRC du Lac-Saint-Jean.

Martin Belzile n’exclut pas de participer à d’autres missions de recrutement. « Le nombre n’est pas fixé, mais on aimerait en faire deux, trois ou quatre; si nécessaire, on ne ferme pas la porte ! »

À Paris pour dénicher de la main-d’œuvre

Les trois MRC du Lac-Saint-Jean, J’ose le pays des bleuets et la CIDAL se rendront à Paris du 27 novembre au 2 décembre pour participer à une mission de recrutement international.

Dans le cadre de la Journée Québec Paris, diverses organisations économiques québécoises partiront en France pour charmer de potentiels néo-Québécois.

« Pour la CIDAL, c’est une première expérience, concède Martin Belzile, cependant, à Paris c’est bien organisé, ce qui nous permettra de faire nos dents et être en mesure de bien former nos entreprises ». L’organisme sera du voyage grâce à l’agence Québec International.

De la place pour les entreprises

« Trois entreprises vont voyager avec nous : JAMEC, Plomberie R. Morris et Garage Clément Hébert ; pour nous, ces missions sont une façon de démystifier le recrutement international. On part avec des PME, alors on ose croire que ça peut donner confiance aux autres pour aller chercher du personnel », explique Eliot Lapointe, de J’ose le pays des bleuets. L’organisme en est à sa deuxième expérience dans ce type de missions.

Du côté de la CIDAL, on voudrait amener des entreprises de Lac-Saint-Jean-Est à joindre la mission vers Paris. « Contacter votre organisme de développement économique pour partir, c’est un bon premier réflexe ! », lance Martin Belzile.

Représentation économique

Martin Belzile insiste : il existe beaucoup de ressources sur le territoire jeannois. « On ne veut pas dédoubler le rôle de qui que ce soit ! »

Bien qu’une partie des coûts de participation à la mission peut être assumée par la CIDAL, il invite aussi les employeurs à lui faire part des opportunités d’emplois ici.

« On va faire une représentation du milieu économique ; les Français qui se présenteront à la foire d’emplois ont le goût d’immigrer ici, notre travail à nous c’est surtout de parler de nos entreprises, c’est ça notre objectif ».

Accueil d’immigrant

Sabin Larouche, le directeur général de la MRC Lac-Saint-Jean-Est, fonde beaucoup d’espoir sur la mission de Paris. Si elle est en soi intéressante, il mise aussi sur les autres opportunités qu’offre la mission.

« On va essayer de trouver d’autres portes pour faire venir les gens de l’extérieur de Paris ». Comme la mission dure plusieurs jours, son équipe tentera de faire des liens en marge des activités de la Journée Québec.

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