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Laval Renaud attire Les 4 Chevaliers jusqu'au lac

Le 11 août 2014 — Modifié à 00 h 00 min le 11 août 2014
Par laurie fortin

BALLE RAPIDE. Peu importe l'issue que prendra le match samedi prochain, Laval Renaud est fier, fier d'avoir attiré Les 4 Chevaliers jusqu'ici alors qu'au départ ces derniers ne voyaient pas l'intérêt de venir.

«Quand j'ai appris que des gens voulaient les faire venir, j'ai dit à Pierre-Luc [son neveu] de me laisser lancer quelques balles et que j'allais lui revenir avec ma décision. Je lui ai finalement dit qu'il dise à ses amis de rappeler les Chevaliers et que je ferais un petit retour pour l'occasion.»

Dès qu'ils ont appris la présence du réputé lanceur, Les 4 Chevaliers ont accepté immédiatement.

Forme physique différente

À 66 ans, Laval Renaud ne cache pas que le corps a pris un coup de vieux et les prouesses réalisées dans son jeune temps sont aujourd'hui impossibles à recréer.

«Mon corps a de la misère à absorber les chocs. Il me manque le trois quarts de ma force. Lors de la pratique, certains ont réussi de belles frappes. Disons que je ne suis pas habitué de me revirer la tête! L'orgueil en mange un coup. On va devoir le mettre de côté», de confier avec un brin d'humour celui qui n'a pas lancé une partie depuis environ 28 ans.

Laval Renaud ne sera toutefois pas seul à affronter les A'S. Le lanceur ne sera donc pas seul au monticule. Claude Fortin, lanceur d'expérience a aussi accepté l'invitation lancée par l'organisation. La carrière du lanceur a débuté à Desbiens, dans l'équipe locale. Il a joué avec ses confrères une dizaine d'années jusqu'à tant que l'équipe soit dissoute et qu'il transfère trois ans à St-Bruno. Lui et Laval se connaissent bien pour avoir joué l'un contre eux, mais aussi l'un avec l'autre lors de certains tournois. Affronter les 4 Chevaliers ne l'intimide aucunement.

«Ça ne me dérange pas. On va essayer de les surprendre et ne pas trop avoir l'air fou», mentionne-t-il. Bien qu'il ne lance plus non plus, Claude Fortin s'amuse toutefois avec son garçon une fois aux deux semaines environ, question de se «déverrouiller» le bras.

Carrière bien remplie

Les moments forts sont nombreux à l'esprit de Laval Renaud. L'un des plus marquants est sans contredit sa sélection dans l'équipe des Royaux de Montréal pour la ligue mondiale de balle rapide en 1973. De nature gênée, il part de l'Ascension pour se rendre à Montréal, mais trop stressé, il ne réussit pas à se rendre au stade et fait demi-tour.

Le voyant arrivé presque aussitôt parti, son père croyait qu'il avait été renvoyé. Finalement il est retourné au bout de deux semaines et cette fois-ci, pour s'assurer qu'il ne fasse pas comme la première fois, son père avait demandé à son frère qui demeurait à Montréal, d'aller l'attendre à l'autobus.

«Heureusement qu'il était là parce que s’il n'avait pas été là je crois que je serais reparti comme la première fois», de raconter Laval Renaud.

La pratique a débuté et ce n'est que vers la fin, une fois que quelqu'un qu'il connaissant soit allé parler à l'entraîneur que Laval a eu son moment sur le monticule. Disons que les gens sous-estimaient le lanceur d'un peu plus de 5 pieds. Mais une fois qu'il s'est élancé, il aura fallu seulement sept lancers pour qu'il obtienne la confirmation qu'il ferait partie de l'équipe.

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