Dimanche, 28 avril 2024

Sports

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Boccia : quand le sport rallie une fille et sa mère

Le 02 mars 2017 — Modifié à 00 h 00 min le 02 mars 2017
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BOCCIA. Éli-Jeanne Tremblay est une Almatoise de 16 ans qui souffre de neuropathie, un trouble qui touche les nerfs qui transportent l’information entre le cerveau et la moelle épinière. Elle figure parmi les deux joueuses de boccia du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Pour elle et sa mère, le sport est une façon de se rapprocher et de se dépasser.

Ophélie Moreau-Maltais, collaboration spéciale


Sportive dans l’âme, la jeune fille pratique l’équitation depuis l’âge de sept ans. Elle a également effectué un demi-marathon de course en poussette adaptée avec l’athlète Nathalie Guérin.

Éli-Jeanne adore la compétition. Elle aime élaborer des stratégies par elle-même et faire preuve d’une grande autonomie dans la pratique du boccia, car elle n’a droit à l’aide de personne. « C’est un beau défi personnel, confie sa mère, Johanne Desbiens, la fierté dans les yeux. Les gens sont contents de nous avoir avec eux. C’est un travail d’équipe. » Le sport est une histoire de famille, car Éli-Jeanne joue au boccia avec son frère.

Un modèle de détermination

Une des amies d’Éli-Jeanne qui est atteinte de la même maladie ressent énormément d’admiration pour elle. « Elle la suit, c’est son idole, elle est venue l’encourager aux Jeux du Québec et souhaite implanter la boccia à son école en revenant de la semaine de relâche », affirme Johanne.

Qui plus est, la jeune Éli-Jeanne réussit à marcher avec une marchette, chose très rare pour les enfants de son âge qui ont cette maladie.

Un entraîneur passionné

L’entraîneur de boccia André Lespérance, professeur d’éducation physique à la Polyvalente Dominique-Racine de Chicoutimi,  pratique la boccia depuis 25 ans et fait de la compétition depuis six ans. Il aime voir les jeunes s’amuser, mais aussi il se sent privilégié d’être témoin de l’évolution de chacun d’eux. « Quand ils veulent apprendre, c’est plaisant de leur donner de la technique », dit l’entraîneur, heureux de son métier.

« Moi je voulais jouer à un jeu avec des gens en fauteuil roulant. Malheureusement, ce sport est peu populaire en région. Il est davantage en essor dans les grands centres comme Montréal », explique-t-il.

Ce sport, contrairement à d’autres, nécessite plus d’intervenants, l’engagement du jeune et l’implication des parents, ainsi qu’un financement important. Il existe également des compétitions internationales de boccia.

Cette discipline est idéale pour la valorisation de soi, l’envie de relever de nouveaux défis, l’amélioration des capacités motrices et optimise le développement psychologique des joueurs, selon les intervenants rencontrés.


Ce texte est produit en collaboration avec les étudiants d’Art et technologie des médias du Cégep de Jonquière.

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