Après cinq années sans avoir d’équipes de basketball, le Collège d’Alma relance le programme de façon sérieuse cette année avec une équipe masculine en Division 2 (D2).
Pour comprendre ce retour, il faut revenir à l’an dernier. Après plusieurs demandes des étudiants, l’entraineur Simon Leblanc a monté une équipe en D3 afin de faire un projet pilote, afin de voir si l’intérêt et le sérieux étaient réellement au rendez-vous.
« Depuis que l’Académie de basketball a arrêté au terme de la saison 2013-2014, les jeunes me voyaient encore dans les corridors du collège et me demandaient sans cesse pourquoi il n’y avait plus d’équipes, si moi j’étais toujours là. L’an passé, je leur ai dit que s’ils se rassemblent 15 gars motivés, je commencerais à y penser. Finalement, ils sont arrivés 17 gars et nous avons officiellement lancé un camp d’entrainement », explique-t-il.
Au total, 44 personnes ont participé au camp d’entrainement. Toutefois, Leblanc avait eu un deuil difficile à faire de l’Académie et il n’était pas certain d’avoir envie de se relancer dans le coaching du basketball. L’année de projet pilote a donc également servi à évaluer sa motivation à reprendre du boulot.
« J’ai vraiment retrouvé le goût et en plus, il y avait un bon noyau qui allait être de retour l’année suivante, donc j’ai dit oui à relancer le programme de basketball sérieusement », ajoute-t-il.
Pour l’épaulé, Simon Leblanc sera entouré de Pierre-Yves Gagné, Simon Boudreault Bruno Langevin et David Duguay.
Recrutement
Comme le feu vert du Collège d’Alma a été reçu assez tard, la période de recrutement en vue de la prochaine saison était déjà faite dans les autres écoles de la région et du Québec. Sur la quarantaine d’étudiants qui étaient passés au camp l’automne précédent, seulement une vingtaine d’entre eux avait de l’expérience.
Ainsi, une demande a été faite auprès du collège afin de se tourner vers le recrutement international pour former une équipe compétitive.
Au total, pour la saison 2019-2020, 14 joueurs de l’équipe proviennent de ce recrutement international et huit autres arriveront en janvier prochain.
Basketball : Plus sérieux et structuré que jamais
En ramenant le basketball au Collège d’Alma, l’entraineur Simon Leblanc voulait que ça se fasse correctement afin d’éviter que le programme cesse ses activités à nouveau après quelques saisons. Le sport de ballon faisait donc son retour, mais sous ses conditions.
« Pour moi, c’était important qu’il y ait une belle éthique de travail et de l’effort et les règlements d’équipes allaient être sévères. Je ne voulais pas juste devenir le chauffeur de taxi de cette équipe-là, en faisant la mascotte sur le bord du terrain en les amenant du point A au point B. Si c’était pour revenir, ça serait du sérieux », lance-t-il.
De cette façon, il ne veut pas que son équipe serve seulement à préparer les joueurs à passer au niveau suivant. Ce qu'il veut, c'est une équipe qui se démarque grâce à son suivi auprès des joueurs, autant dans le basketball que dans les autres sphères de la vie.
« Je ne le cacherai pas, on s’est inspiré un peu de ce qu’on a vu passer quand Chris Boucher (qui a joué avec les Jeannois en 2012 et qui, le printemps dernier, a remporté le championnat dans la NBA avec les Raptors de Toronto) était avec nous. On recevait plein de documents d’agence qui montraient comment ils fonctionnent, donc on a gardé ça en tête. »
Il était également important pour Simon Leblanc de redonner au suivant et d’avoir un programme qui est près de la communauté. À l’époque, avant que le programme soit arrêté, il avait la même vision, mais ce n’est pas allé où il le souhaitait réellement.
Par conséquent, une implication sociale est obligatoire pour les joueurs, que ce soit d’aller faire une campagne de financement pour un organisme de charité ou encore du bénévolat, chacun doit s’impliquer de façon régulière.
« Je veux qu’ils soient conscients des sacrifices à faire pour passer au prochain niveau, mais aussi pour être des citoyens complets, des bons individus », soulève l’entraineur-chef.
Mini-basket
Le Collège d’Alma s’implique également dans le développement du bassin de joueurs en travaillant en collaboration avec des organisations déjà en place dans le mini-basketball.
« On vise à avoir deux cliniques d’ici le temps des Fêtes. On va montrer aux jeunes (4e à la 6e année du primaire) ce qu’est ce sport-là, comment on y joue, en gros c’est de l’initiation. On fait donc de l’entrainement, mais aussi des petites parties afin qu’ils mettent en pratique ce qu’ils ont appris. »
Cette approche permet donc d’assurer l’avenir du basketball et Simon Leblanc ne le cache pas, l’objectif est que ces jeunes finissent par jouer pour les Jeannois au niveau collégial.
