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Deux tyroliennes de 150 et 200 mètres traverseront le canyon de la rivière

Le 17 août 2011 — Modifié à 00 h 00 min le 17 août 2011
Par Karine Desrosiers

Présentement, les « techniciens en hauteur, cordistes » de la compagnie Prisme Équipements Canada sont à nouveau à l’œuvre dans le Parc de la caverne du Trou de la Fée. Ils sont à mettre en place deux imposantes tyroliennes d’une longueur respective de 150 et 200 mètres qui traverseront de part en part le canyon de la rivière Métabetchouane. Les gens seront suspendus quelque 50 mètres au dessus de la rivière pour ainsi vivre une expérience inoubliable avec un point de vue unique et féerique.

« À partir d’ici, le sentier d’accès vers la chute Martine, ce sera le départ et l’arrivée. Les gens vont d’abord prendre de la vitesse en traversant un corridor forestier pour ensuite déboucher complètement dans le vide, avec la rivière 50 mètres sous eux alors qu’ils seront suspendus au fil d’acier avec un harnais spécial. L’effet va être saisissant », lance d’un trait Robert Berger Sabattel, président de Prisme Équipements, la maison-mère de la filiale canadienne. Les bureaux de l’entreprise sont situés en France, à St-Jean-de-Maurienne, en Savoie, près de la frontière italienne.

En septembre 2010, Robert était venu quelques heures à Desbiens pour voir le travail réalisé par son équipe dans la construction de la passerelle suspendue à la paroi rocheuse.

Vendredi dernier, Robert Berger-Sabattel était de retour pour une visite complète des installations maintenant terminées, en compagnie de Gerry Desmeules, directeur général du site.

« Ce que l’on a fait ici, c’est unique au monde et nous en sommes très fiers. L’an dernier, pendant la construction, on échangeait tous les jours par téléphones et courriels entre Desbiens et nos bureaux en France pour regarder les plans et jaser de certains problèmes. Notamment, en raison des contraintes du milieu, on a décidé de surdimentionner les ancrages afin de tenir compte du poids de la neige en hiver. Là, je peux véritablement voir le travail et j’en suis hautement satisfait. Quelle belle intégration dans la montagne avec l’utilisation du bois. En septembre dernier, le bois neuf était encore jaune. Mais là, il a grisonné avec les intempéries et se fond parfaitement dans le paysage », ajoute avec satisfaction le président.

Tyroliennes

« On ne veut pas devenir un parc aventure. On veut seulement ajouter un élément attractif additionnel qui permettra aux visiteurs de mieux découvrir le site, sous un autre angle », souligne Gerry Desmeules pour bien cibler ses intentions avec la réalisation de ce projet qui nécessite une dépense de quelque 35 000 $.

On a donc choisi un point stratégique à partir du chemin d’accès.

Sur un arbre spécialement choisi pour sa hauteur et sa résistance, on va mettre en place la plate-forme de départ et celle d’arrivée.

La première tyrolienne de quelque 150 mètres traversera un corridor forestier dense. En prenant de la vitesse, les gens verront alors défiler rapidement les arbres. Puis, on débouchera complètement dans le vide, au-dessus de la rivière, à quelque 50 mètres de hauteur.

L’arrivée de cette première tyrolienne se fera sur une plate-forme accrochée à la paroi rocheuse verticale, de l’autre côté de la rivière.

Les gens emprunteront alors une « via ferrata », pour remonter quelques mètres plus haut, sur le sentier menant à la caverne. Ils prendront alors la direction du belvédère d’où se fera le départ de la 2e tyrolienne.

Celle-ci aura une longueur de quelque 200 mètres et ramènera les gens vers leur point de départ, toujours en passant au-dessus du canyon, à plus de 50 mètres de hauteur.

« Entre le belvédère et le point d’arrivée, il n’y a que 6 mètres de dénivellation pour s’assurer que la vitesse ne sera pas trop élevée. Les harnais de sécurité sont reliés à un appareil de soutien monté sur des poulies de roulement à billes. C’est un équipement sûr et performant, comme on en retrouve sur d’autres sites de tyroliennes », ajoute Robert Berger-Sabattel.

Vendredi dernier, on a tendu les premières cordes entre les points. Yannick Berger en a profité pour faire la première traversée et juger de la qualité du point de vue que les gens auront sur le canyon et le site. Ces cordes serviront de support pour traverser les câbles d’acier qui seront utilisés afin de réaliser ces deux tyroliennes.

Il faudra encore plusieurs jours de travail et d’essais pour s’assurer du bon fonctionnement et de la sécurité des installations.

Gerry Desmeules espère que les premiers utilisateurs de cette nouvelle attraction pourront en profiter au début du mois de septembre.

Le site fermera ses portes le 11 octobre prochain seulement alors que l’on est en train de créer une attraction automnale avec la visite des lieux via le tunnel d’amenée d’eau et la passerelle suspendue qui sont reliés ensemble par l’ancienne centrale hydroélectrique.

Le site éclairé

De façon très discrète, on dispose présentement différents éléments d’éclairage sur le site de la Caverne du Trou de la Fée, ce qui devrait permettre d’offrir des visites en soirée.

On a installé trois puissants projecteurs totalisant 3000 watts et qui éclaireront la chute Martine.

Tout le long de la promenade, jusqu’au jardin des vestiges, des lumières tamisées guideront les promeneurs. Certaines parois et partie de la rivière seront également visibles le soir.

Pour la partie de la passerelle, on veut conserver l’utilisation de la lampe de poche.

Du travail en hauteur

Prisme Équipements Canada et la maison mère ont contribué depuis la fondation, en 1993, à de multiples projets de loisirs et d’aménagements touristiques en hauteur.

Le fondateur, Robert Berger-Sabattel, a enseigné pour le service d’éducation nationale de France tous les métiers de la montagne.

Fort de son expérience, il a donc décidé de fonder sa propre compagnie spécialisée dans les aménagements du milieu naturel avec des travailleurs sur cordes. Le volet sécurité industriel et travail en hauteur est aussi l’une des facettes de l’entreprise.

L’entreprise a débarqué au Canada pour la réalisation du Parc aventure du Cap Jaseux. Les projets se sont multipliés un peu partout au Canada avec des aménagements grand public, les parcours acrobatiques et des sites de via ferrata.

Quant à la maison-mère, dans ces trois domaines, les projets sont multiples et un peu partout sur la planète.

Par exemple, à la demande d'une entreprise de Pékin, deux techniciens de la branche canadienne de Prisme ont fait le voyage en terres chinoises afin de réaliser l'étude préliminaire pour l'aménagement de l'une des premières Via Ferrata du pays. C'est donc dans la chaine montagneuse des Yan Shan, à seulement une heure au nord de la capitale que la construction de plusieurs itinéraires est prévu afin de pouvoir fournir dès 2011 une nouvelle activité de découverte à sensation forte pour les 16 millions d'habitants de la région Pékinoise.

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