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La brigade ITSS a rencontré plus de 500 adultes

Le 20 novembre 2014 — Modifié à 00 h 00 min le 20 novembre 2014
Par Karine Desrosiers

ÉPIDÉMIE. Depuis septembre dernier, la Brigade ITSS du Travail de rue d'Alma a rencontré plus de 500 adultes du territoire pour les sensibiliser à l'épidémie de maladies infectieuses transmises sexuellement et par le sang (ITSS). La caisse populaire d'Alma vient d'ajouter 3000 $ au budget de la brigade afin qu'elle poursuivre le travail de sensibilisation sur le territoire.

En fait, depuis 2006, on constate une croissance fulgurante des ITSS sur le territoire et le dépistage doit devenir une stratégie pour contrer ce phénomène.

« Il faut travailler sur les préjugés de la population. Parce que l'on distribue des condoms, on incite les jeunes à avoir une santé sexuelle active ? Non, la santé sexuelle, on n'est pas là pour l'accentuer, on est là pour la protéger. Le message que l'on veut passer, c'est qu'au moment où vous avez eu une seule relation non protégée, dans un contexte épidémique comme présentement, il faut absolument que vous vous fassiez dépister », lance comme message Véronique Frigon, directrice général du Travail de rue d'Alma.

Une campagne massive est menée depuis septembre. Notamment, on vient de compléter les Centres professionnels de formation aux adultes où plus de 500 jeunes adultes ont été rencontrés.

La sensibilisation, c'est quelque chose qui doit être dans le quotidien, tout le temps. Il ne faut pas que tu arrêtes.

« On est privilégié car c'est la tranche d'âge avec laquelle on travaille par défaut. On s'est aperçu que l'on a un rôle à jouer de par le lien de confiance que l'on a créé avec nos intervenants. On veut remettre à la page les ITSS car, ce que l'on se rend compte sur le terrain, c'est que les jeunes sont plus préoccupés par ne pas tomber ou mettre l'autre enceinte que de se protéger soi-même », souligne Véronique Frigon.

Si on parle de la chlamydia, ça peut impacter le reste de sa vie dont le système reproducteur et même ta santé. C'est la même chose pour le VHC qui est comme un VIH mais qui est transmissible par la salive. Et ces maladies peuvent également être transmises à nos propres enfants.

« On a remis énormément de condoms, mais on remet surtout à la page que le dépistage, c'est accessible. Tu te présentes au CLSC n'importe quand. Nous, on a également un local anonyme à cet effet pour les personnes qui veulent un service plus discret », ajoute la directrice générale.

Dans le temps, on parlait des MTS et tout le monde savait ce que c'était car il y avait des cours de formation personnelle et sociale. On l'entendait et il y avait des campagnes de sensibilisation en lien avec tout ça. On a arrêté d'en parler et en plus, on a changé l'appellation. On a voulu la préciser, soit Infections Transmises Sexuellement et par le Sang, soit ITSS.

« On demande aux jeunes ce que c'est, mais ils ne le savent pas. C'est là que l'on a dit sonnette d'alarme, il y a urgence. L'abandon des cours d'éducation sexuelle dans les écoles secondaires a eu un impact direct comme conséquence que depuis 2006, on est dans une épidémie d'ITSS, soit les trois formes majeures (chlamydia, gonorrhée et syphilis infectieuse) et d'autres maladies secondaires », relance Véronique Frigon.

« Ce projet a été accepté rapidement et unanimement par notre comité de s'impliquer là-dedans. Ça répond entièrement à notre mission », souligne pour sa part Laurent Villeneuve directeur général de la Caisse populaire Desjardins d'Alma.

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