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Tordeuse bourgeon de l'épinette:Record de superficies infestées au Québec

Le 25 mars 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 25 mars 2015
Par Karine Desrosiers

ÉPIDÉMIE. L’épidémie de tordeuse du bourgeon de l’épinette (TBE) qui sévit actuellement au Québec a infesté un total de 4 275 065 ha en 2014, en hausse d’un million d’hectares par rapport à 2013 ( 3 206 024). Pour M. Jacques Régnière, chercheur au Centre de foresterie des Laurentides du Service canadien des forêts, l’épidémie qui a cours depuis 2010, est loin d’être terminée et on peut s’attendre à voir augmenter le nombre de superficies infectées en 2015.

Au Saguenay-Lac-Saint-Jean les aires infestées ont augmenté de près de 50% par rapport à 2013 alors que l’on a dénombré 643 103 ha en 2014 comparativement à 470 205 en 2013. Pour M. Régnière, les dommages causés par la tordeuse devraient être importants plus on avance dans le temps alors que la défoliation passera de légère à grave et à la perte d’arbres dans certains secteurs. Au Saguenay-Lac-Saint-Jean les unités d’aménagement forestier les plus touchées sont 23, 24 et 25 situées dans la MRC Lac-Saint-Jean Est, et Maria-Chapdelaine entre les rivières Ashuapmouchouan et Péribonka au nord de Normandin et de Dolbeau-Mistassini.

Changements climatiques

« Les épidémies de TBE sont des phénomènes qui reviennent aux 30 ans », commente M. Régnière qui précise que celle actuellement en cours, qui s’est amorcée en 1992 avec une progression fulgurante depuis 2010, à des particularités reliées aux changements climatiques. « Historiquement nous avons connu des épidémies de tordeuse qui se propageait du sud au nord », explique M. Régnière, qui observe que celle qui sévit actuellement fait le contraire. L’épidémie a débuté sur la Côte Nord, qui a aujourd’hui quelque 2 946 357 ha de forêt infectés, a gagné le Saguenay-Lac-Saint et se répand vers les contrées du sud.

Pour le chercheur scientifique, ce phénomène pourra s’expliquer par les changements climatiques qui apportent une hausse des températures en régions boréales. « La TBE se reproduit et se développe à certaines températures et il semble que le réchauffement climatique ait favorisé la propagation de l’épidémie du nord-est vers le sud-ouest », a précisé M. Régnière. —J.S.

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