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Un exercice de relation publique

Le 24 avril 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 24 avril 2015
Par daniel migneault

SOMMET ÉCONOMIQUE. Les différents intervenants du milieu, que ce soit nos élus, nos institutions scolaires, politiques, communautaires, etc., se préparent pour le Sommet économique régional qui aura lieu en juin à Alma. J'ai bien peur que cet événement ne soit qu'un exercice de relations publiques destiné à gagner du temps.

C'est en grande pompe que le Premier ministre et député de Roberval, Philippe Couillard, a annoncé cet événement. On commence progressivement à entendre les demandes des organismes. On parle de thèmes comme la décentralisation des pouvoirs, accorder et/ou maintenir les exclusivités des programmes uniques dans les cégeps de la région et tout projet de développement qu'on a dans nos cartons depuis plusieurs années.

Jusqu'à présent, il n'y a absolument rien de nouveau dans tous les éléments qui ont filtré. Il s'agit grosso modo d'une liste d'épicerie qu'on a dressée il y a plusieurs années et qu'on ressort périodiquement. Philippe Couillard et son gouvernement libéral pourront dire qu'ils nous ont entendus et retourner à leur occupation, soit de modifier le modèle québécois.

La hache

Le gouvernement a déjà passé la hache dans bon nombre de structures régionales qui pouvaient donner une apparence de décentralisation et de pouvoir régional. On peut penser aux Conférences régionales des élus, aux Centres locaux de développement, aux Centres de santé et de services sociaux, aux rassemblements jeunesse régionaux et j'en passe. Ce sont autant de structures qui n'existent plus ou qui ont vu leur rôle changer au cours des dernières semaines.

Le gouvernement libéral a un agenda et il s'y tient. J'étais le premier à critiquer les anciens gouvernements qui faisaient un pas en avant, avant d'en faire deux en arrière. Le gouvernement de Philippe Couillard ne fait pas ça. Il suit son plan de match, il prend des décisions. C'est ce qu'on souhaite de nos politiciens. Bien sûr, on a le droit de ne pas être d'accord et de signifier notre mécontentement.

Et le simple citoyen dans tout cela? Si on faisait un vox pop sur la rue on qu'on demandait aux gens quelles sont leurs attentes face au Sommet économique régional, la réponse qu'on aurait serait sûrement : « Le quoi?»

J'espère que j'ai tort et que cet exercice sera véritablement porteur pour l'avenir du Saguenay—Lac-Saint-Jean. Mais les derniers mois ne me donnent pas de raisons d'espérer.

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