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Appui financier de 100 000 $ aux travailleurs lockoutés des garages de la région

Le 11 juin 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 11 juin 2015
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CONFLIT DE TRAVAIL.Les lockoutés des garages de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean ont obtenu ce matin une aide financière de 100 000 $ de la part de la section locale 9 700 des Métallos qui regroupent les travailleurs de l'aluminerie ABI de Bécancour. C'est le président de cette section syndicale, Clément Massé qui en a fait l'annonce en présence d'une soixantaine de lockoutés.

C'est à la suite de plusieurs rencontres régionales orchestrées par le syndicat des Métallos que la section locale 9 700 a été sensibilisé au conflit qui perdure depuis quelque 28 mois entre les concessionnaires automobiles et leurs employés syndiqués.

«Les gens vivent ici un long conflit qui est difficile pour les travailleurs et leurs familles. Nous avons vécu à Bécancour des conflits de travail, mais pas de cette ampleur au niveau de la durée. Pourtant, ces travailleurs demandent d'améliorer leurs conditions de travail. Dans la vie, le soleil brille pour tout le monde, pas seulement pour les employeurs. Les demandes des syndiqués sont tout à fait légitimes, et il n'est pas normal qu'ils se retrouvent encore aujourd'hui dans un conflit qui dure depuis plus de deux ans», souligne Clément Massé.

La section locale 9 700 des Métallos de l'aluminerie ABI de Bécancour a convenu non seulement de donner un appui moral, mais également financier. Dans ce contexte, le syndicat des Métallos de Bécancour a accordé une aide financière de 100 000 $.

La lutte se poursuit

Georges Bouchard, président du SDEG (CSD), de même que tous les lockoutés présents à cette rencontre ont accueilli cette nouvelle avec enthousiasme. «Dans certaines circonstances, les mots nous manquent, mais je peux vous dire un gros merci de la part des travailleurs et de leurs familles qui sont impliqués dans ce long conflit de travail. Depuis deux ans, on se bat pour conserver nos conditions de travail et la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean s'enrichisse et non s'appauvrisse. C'est le message que l'on veut lancer aux employeurs. C'est beau l'appui moral, mais l'argent demeure le nerf de la guerre, principalement dans un conflit de travail qui s'étale depuis déjà 28 mois».

En terminant son message, le président du SDEG (CSD) devait réitérer que la lutte dans laquelle sont engagés ses travailleurs des garages du Saguenay-Lac-Saint-Jean est cruciale.

«Oui on se parle, mais on est encore loin d'une entente. Le message que l'on veut envoyer à l'employeur c'est que nous ne sommes plus seuls à nous battre. Avec l'appui de ce matin, ce sont les autres régions du Québec qui manifestent ouvertement leur appui. L'employeur voulait écraser les travailleurs, écraser leur centrale syndicale, cependant avec les appuis que l'on a, ce n'est pas vrai qu'on va nous écraser, au contraire», de conclure Georges Bouchard.—

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