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Carrefour giratoire: les conducteurs doivent suivre les règles

Le 09 juillet 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 09 juillet 2015
Par Karine Desrosiers

RALENTIR. À l'approche du carrefour giratoire à St-Gédéon, il y a encore des gens qui hésitent sur la façon dont on doit aborder cet aménagement routier.

Il faut tout d'abord ralentir. Un panneau jaune placé à environ 300 mètres de l'intersection indique la vitesse recommandée dans l’anneau.

— On doit choisir la voie correspondant à la manoeuvre que l'on veut exécuter et la conserver-la jusqu’à la sortie.

— Avant de vous engager dans le carrefour giratoire, vous devez d’abord céder le passage aux piétons et par la suite aux véhicules circulant dans le carrefour.

— Il faut s'engager dans le carrefour giratoire dans le sens inverse des aiguilles d'une montre tout en respectant la limite de vitesse affichée. Pour s'y engager, il suffit de s'insérer dans la circulation tout en respectant l’obligation de céder le passage aux véhicules qui y circulent déjà. Habituellement, un regard à gauche tout en ajustant sa vitesse à celle de la circulation permet de s'y engager sans problème. Toutefois, lorsque la circulation est plus dense, il se peut qu'un conducteur doive effectuer un arrêt complet avant de s’engager.

— De plus, une bande franchissable a été spécialement conçue pour faciliter la circulation des véhicules lourds. Les camionneurs et les chauffeurs d'autobus et d'autocars peuvent sans problème circuler sur cette bande franchissable qui se trouve au centre de l'anneau du carrefour giratoire.

— À environ 100 mètres du carrefour, un panneau vert indique les sorties qu'il est possible d'emprunter à partir du carrefour. Il ne faut surtout pas s'arrêter dans un carrefour giratoire, et ce, même si l'on manque sa sortie. Il faut plutôt refaire un tour complet, annoncer ses intentions au moyen des feux clignotants et reprendre ainsi facilement la sortie désirée.

Un aménagement routier fonctionnel

En 2014, ce sont 42 carrefours giratoires qui étaient en fonction sur le réseau du ministère des Transports, dont celui de St-Gédéon.

Les carrefours prennent un essor considérable dans l'aménagement routier et plusieurs autres projets sont actuellement à l'étude.

Depuis plusieurs années, le carrefour giratoire connaît beaucoup de succès dans des pays tels l'Angleterre, la France, la Suisse, le Danemark, la Norvège et l'Australie. En Amérique du Nord, les carrefours giratoires sont apparus plus tard, mais leur nombre s'est accru au cours des dernières années.

Au Québec, les carrefours giratoires existent depuis quelques années seulement. En 2001, la région de l'Abitibi-Témiscamingue a été le site du premier carrefour giratoire sur le réseau du Ministère. À ce jour, l'Abitibi-Témiscamingue compte quatre carrefours giratoires en service.

Le carrefour giratoire contribue à réduire le bruit, les camions lourds ayant moins souvent à effectuer un arrêt complet ou à recourir à l'utilisation du frein moteur. La consommation d'essence est légèrement réduite et, conséquemment, la pollution atmosphérique.

L'aspect visuel est également bonifié par, entre autres choses, la plantation de végétation dans l'îlot central.—F.P.

Le nombre d'interventions policières diminue

L'intersection route 170/De Quen, à St-Gédéon, a déjà été dans le passé le théâtre de graves accidents mortels. La mise en place du carrefour giratoire a cependant mis fin à cette triste réputation en rendant le secteur plus sécuritaire et fluide.

Du côté de la Sûreté du Québec, sans que l'on tienne des statistiques officielles sur le sujet, le sergent Stéphane Simard, responsable des relations communautaires, confirme une baisse drastique du nombre d'interventions des policiers dans ce secteur depuis la mise en place du carrefour giratoire.

En obligeant les conducteurs à réduire leur vitesse, ce type d'aménagement contribue à diminuer le nombre d'accidents avec blessés.

Il possède également un avantage marqué par rapport aux intersections comprenant des feux de circulation. En effet, il n'est pas possible de brûler un feu rouge ou qu'il se produise une collision latérale à grande vitesse.

Des recherches américaines et françaises ont permis de constater une réduction notable de la gravité des accidents en comparaison avec les intersections avec feux de circulation ou panneaux d'arrêt.

Cette réduction notable est principalement due à la diminution des points de conflit, soit un emplacement où les passages de deux véhicules, ou d'un véhicule et d'un cycliste ou un piéton, se croisent ou s'entrecoupent.

Par comparaison, dans un carrefour giratoire, on ne retrouve que 8 points de conflit alors qu'à une intersection avec un feu de circulation, on retrouve 32 points de conflit.

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