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Le Québec, l'Ontario et la Colombie-Britannique ouvrent leurs frontières au vin

Le 23 juillet 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 23 juillet 2016
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ENTENTE. Les Québécois pourront dorénavant se procurer en ligne du vin de l’Ontario et de la Colombie-Britannique.

Grâce à un accord conclu à l’issue de la rencontre semestrielle du Conseil de la fédération à Whitehorse, vendredi, les consommateurs de ces trois provinces auront accès aux nouveaux produits par l’intermédiaire de la société détenant le monopole des boissons alcoolisées sur leur territoire.

Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a fait l’annonce de cette entente sur le commerce de vin, invitant toutes les provinces à s’y joindre. Il a d’ailleurs fait remarquer l’intérêt de la Nouvelle-Écosse, une autre province vinicole.

Même si les transactions seront effectuées par l’entremise de la Société des alcools du Québec (SAQ), M. Couillard a martelé qu’il s’agissait d’un gain et que la réalisation d’achats directement auprès des producteurs aurait requis «des travaux encore plus compliqués et prolongés».

Selon un communiqué publié par le cabinet du premier ministre québécois, Philippe Couillard, les ventes de vins produits dans la province ont triplé depuis 2011. La SAQ a également récolté plus de 100 M$ grâce aux ventes brutes en ligne au cours de l’année 2015-2016.

La première ministre albertaine, Rachel Notley, a par ailleurs mentionné que l’Alberta cherchait des façons de donner un nouveau souffle à son économie affaiblie par la chute des prix du pétrole.

«Il est très important de favoriser les échanges à l’intérieur du pays, a-t-elle dit. Il faut aussi s’assurer qu’il y ait une nécessité à ce que les gouvernements provinciaux s’engagent dans la stimulation économique ou le développement régional, s’ils sont capables de le faire.»

Entente de principe sur le libre-échange

Les provinces ont conclu, plus tard dans la journée de vendredi, une entente de principe concernant un accord de libre-échange interprovincial.

«C’est véritablement un jour historique», a déclaré le premier ministre du Yukon, Darrell Pasloski, lors de la conférence de clôture de la réunion de deux jours entre les dirigeants des provinces et des territoires.

Les répercussions concrètes de l’accord, qui remplacera un vieux traité datant de 23 ans demeurent toutefois inconnues pour l’instant.

Transferts en santé: pas d'entente

À l’occasion de la rencontre du Conseil de la fédération, les 13 premiers ministres des provinces et territoires se sont également entretenus sur les transferts fédéraux en soins de santé.

Bien qu’ils souhaitent tous faire passer le financement d’Ottawa de 20 à 25% en matière de santé, le consensus a volé en éclats vendredi sur la question des fonds ciblés.

Le premier ministre Couillard s’oppose avec véhémence aux paiements de transfert assortis de conditions, estimant qu’il revient aux provinces de déterminer leurs priorités dans ce domaine.

Il a rappelé que les libéraux de Justin Trudeau s’étaient engagés, durant la campagne électorale, à y consacrer une enveloppe de 3 milliards $ sur quatre ans.

Le premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall, affirme plutôt que les provinces seraient ouvertes à ce qu’Ottawa cible les secteurs dans lesquels seront injectés les fonds, à condition qu’il augmente son apport financier.

«Ce que les premiers ministres disent, c’est « gérons d’abord la question du financement», a exposé M. Wall. Ensuite, nous discuterons des priorités du gouvernement fédéral. Si ses priorités sont les soins à long terme et aux aînés, c’est la priorité de presque chaque province et territoire.»

La Presse Canadienne

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