Samedi, 27 juillet 2024

Actualités

Temps de lecture : 1 min 14 s

Campagnes électorales: les jeunes libéraux rejettent la parité hommes-femmes

Le 14 août 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 14 août 2016
Par

SAINT?AUGUSTIN?DE?DESMAURES, Qc — L’univers politique québécois est très majoritairement masculin et le demeurera, s’il n’en tient qu’à l’aile jeunesse du Parti libéral du Québec (PLQ), qui vient de rejeter officiellement le concept de parité hommes?femmes.

Réunis en congrès annuel tout le week?end, en banlieue de Québec, les jeunes militants libéraux ont voté contre une résolution destinée à forcer leur parti à faire une plus grande place aux femmes lors de la formation de la prochaine équipe de candidats aux élections de 2018.

Le thème du congrès 2016 était «L’innovation», un concept qui n’inclut cependant pas pour eux la promotion de l’égalité en politique pour les femmes, si on se fie au sort réservé à la résolution controversée.  

Timide, la résolution ne parlait même pas d’égalité 50?50, mais d’une zone de parité, impliquant qu’au moins 40 pour cent des candidats devraient être des femmes.

Il s’agit d’une des seules résolutions ayant suscité un certain débat entre les militants présents, durant le congrès qui a fait une grande place à la lutte au racisme et aux clauses de disparité contenues dans les régimes de retraite. 

Durant le débat sur la résolution controversée, la plupart des intervenants au micro étaient de sexe masculin.

Dans ses instances, la commission?jeunesse du PLQ fait d’ailleurs une place bien relative aux militantes. Le président de la commission est un homme, tout comme le président d’élections et le président du congrès. Le comité exécutif compte cette année une femme sur quatre membres, le conseil des représentants quatre femmes sur 24 membres et le comité de coordination, trois femmes sur sept membres.

Lors d’une brève mêlée de presse, en marge du congrès qui a pris fin dimanche, le président de la commission?jeunesse, Jonathan Marleau, a expliqué que l’organisation, allergique aux quotas, prônait les libertés individuelles.

Jocelyne Richer, La Presse Canadienne

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES