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« Les gens sont tristes de ne plus voir de chauves-souris » — Gerry Desmeules

Le 12 août 2017 — Modifié à 00 h 00 min le 12 août 2017
Par Karine Desrosiers

TOURISME. Le site de la Caverne du Trou de la Fée à Desbiens est plus populaire que jamais et pourrait même battre son record de fréquentation de l'an dernier qui avait été de 23 880 visiteurs. Les gens apprécient au plus haut point les installations mais le commentaire est général: les gens sont tristes de ne plus voir de chauves-souris quand ils font la visite de la grotte, même si on leur a expliqué au préalable le drame que subit la colonie depuis quelques années avec la maladie du museau blanc.

De toute évidence, avec le Zoo sauvage à St-Félicien et le site de Val Jalbert à Chambord, le site de la Caverne du Trou de la Fée est devenu un incontournable dans le circuit touristiques du secteur Sud du Lac- Saint-Jean.

« La saison touristique 2017 est très bonne à date. Présentement, on fait les mêmes chiffres, voire légèrement supérieurs à l'an passé qui était notre meilleure saison à vie. L'an passé on avait accueilli exactement 23 880 visiteurs. On est très content alors que notre site fermera ses portes le 10 octobre prochain », souligne avec enthousiasme Gerry Desmeules, directeur général de la Société Récréotouristique de Desbiens, le gestionnaire de la Caverne du Trou de la Fée et du Camping Blanchette.

Notamment, depuis le début des vacances de la construction, il y a des journées où l'achalandage dépasse les 500 visiteurs par jour, entre 9 h et 19 h.

Au cours des deux dernières années, le site a connu une hausse d'achalandage de quelque 30 %.

« On est parti de 15 000/16 000 à près de 24 000 visiteurs. On doit attribuer ça à nos projets que l'on a fait, dont les investissements de près de 1 350 000 $ en 2011. La fermeture du barrage nous a fait mal cette année-là car on n'avait plus accès à notre attrait principal qu'est la caverne. Ça l'a ralenti pendant deux ou trois ans, mais là on se reprend depuis 2014. On est devenu un incontournable au même titre que Val-Jalbert, le Zoo ou la Véloroute », affirme Gerry Desmeules.

Chauves-souris

La caverne et sa colonie de chauves-souris demeurent naturellement l'attrait principal du site. Avant l'arrivée de la maladie du museau blanc, la caverne du Trou de la Fée abritait une colonie de quelque 350 à 400 chauves-souris.

« Quand on y est allé au mois d'avril dernier, on en a dénombré deux. En novembre, on en avait vu sept ou huit. Ça l'a une tendance à se stabiliser. Dans les premiers endroits où il y a eu des mentions de la maladie, de 2006 à 2010, il y a présentement des augmentations. La nature va s'adapter comme ça s'est d'ailleurs fait en Europe. C'est sensiblement le même nombre depuis deux ou trois ans », explique Gerry Desmeules qui souhaite que ça arrive également à Desbiens.

Au centre d'accueil, il y a une formation sur les chauves-souris où on explique notamment la nature de leur vol et l'écholocalisation qui leur permet de se déplacer dans le noir. On leur parle également de la maladie qui a décimée la colonie.

« Les gens comprennent la situation, mais ils sont tristes de voir ce qui arrive à ce petit animal-là. Les gens manifestent le désir d'en voir, mais elles ne sont plus-là », souligne Gerry Desmeules.

Cependant, la visite à l'intérieur de la caverne et l'animation dans le noir total constituent des moments dont les visiteurs se souviendront longtemps.

Les gens ont le choix: ils peuvent faire juste la visite du parc sans la caverne, ce que les responsables appellent de la « marche d'observation » tellement la nature est généreuse sur le site et le parcours unique avec les passerelles accrochées sur les parois de roche; ils peuvent faire la circuit parc/caverne ou juste les tyroliennes. Il y a un forfait les trois compris.

Les tyroliennes; un attrait additionnel

Outre le parc thématique et la caverne, l'un des attraits les plus goûté demeure les tyroliennes.

« On a toujours évalué entre 10 % et 12 % le nombre de visiteurs qui veulent faire les tyroliennes. L'an passé, c'est près de 2500 personnes qui ont profité de cet attrait complémentaire. Notre but n'était pas d'avoir des milliers de personnes sur cet attrait, c'était de créer une activité complémentaire, mettre de la vie sur le site parce que la majorité des gens crient quand ils font le trajet au-dessus du canyon. D'ailleurs, on leur suggère même de crier… et de jouir d'une vue aérienne du site exceptionnelle. On constate que 9 personnes sur 10 n'ont jamais fait de tyrolienne », analyse le directeur général.

À sa 6e saison, le parcours des deux tyroliennes de 150 et 200 mètres de longueur plait énormément.

Naturellement, cet équipement est soumis à de sévères inspections. Tous les matins, les deux guides font une tournée d'inspection pour voir si tout est correct, c'est obligatoire. Annuellement, il y a une inspection rigoureuse des câbles, des passerelles et de tout le matériel.

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