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La pandémie n’a fait qu’aggraver une situation déjà fragile

Yohann Harvey Simard
Le 28 mars 2021 — Modifié à 11 h 57 min le 28 mars 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Les difficultés financières des fabriques, particulièrement dans les petites paroisses, déjà bien réelles ces dernières années, n’ont fait que s’amplifier avec la pandémie. Pour Mgr René Guay, archevêque de Chicoutimi, sans les fidèles, pas d’argent.

« Bien sûr, ce n’est pas l’argent qui doit conduire la mission de l’Église, mais c’est une réalité avec laquelle nous devons vivre pour continuer à offrir des services dans nos communautés ».

L’évêque reconnaît que plusieurs fabriques, surtout dans les plus petites municipalités, au Lac comme au Saguenay, font face à des déficits budgétaires. Et ce n’est pas faute d’essayer d’équilibrer les finances. Les revenus ne sont tout simplement pas au rendez-vous.

« Il se vit malgré tout de belles expériences à travers nos communautés qui nécessitent temps et argent. Trop souvent, on constate que des fabriques attendent à la dernière minute avant de faire part de leurs difficultés. Il ne faut pas attendre pour recevoir de l’aide et faire appel à des programmes disponibles ».

Il rappelle que pendant la pandémie, plusieurs programmes gouvernementaux, par exemple la subvention salariale aux employés, ont grandement aidé.

La foi s’exprime de différentes façons

Moins de monde dans les églises signifie aussi moins d’argent lors des quêtes aux offices religieux. En raison de la COVID-19, la collecte annuelle de la capitation n’a pas eu lieu et a été reportée à septembre.

« Des gens ont perdu leur emploi, c’est plus difficile économiquement. C’est pourquoi on encourage les bienfaiteurs et les donateurs, à privilégier le mode de dépôt automatique pour soutenir nos paroisses ».

Mgr René Guay dit qu’il faut s’adapter aux changements. Des églises sont transformées, changement de vocation, mais ce sont des bâtiments qui continuent de desservir leurs communautés.

Celui-ci est d’avis que la foi va continuer à agir, à s’exprimer, mais de façons différentes tout simplement.

« La pandémie n’a pas que du mauvais. Elle nous a aidés à porter un nouveau regard sur le véritable sens de la vie. On  voit tous les jours se multiplier les gestes de générosité, de solidarité, d’entraide, de compassion et aussi de reconnaissance envers les travailleuses et travailleurs de la santé ».

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