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Opération à la jambe: "J'ai l'impression d'être né une deuxième fois!"

Yohann Harvey Simard
Le 17 juin 2022 — Modifié à 13 h 48 min le 17 juin 2022
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Une balade à vélo, une sortie au centre commercial, ou simplement gravir des escaliers sont des choses anodines pour la plupart des gens. Mais il n’y a pas si longtemps encore, pour Justin Pelletier, celles-ci ne représentaient ni plus ni moins qu’une montagne.

C’est que le jeune Almatois est né avec une malformation. Sa jambe droite, au lieu d’être orientée vers l’avant, était complètement pointée vers l’extérieur, c’est-à-dire à 90 degrés vers la droite par rapport au reste de son corps.

« Quand j’étais petit, je pensais que c’était normal, que tout le monde était comme ça », raconte-t-il.

Toutefois, confronté à ses camarades de classe, Justin a vite compris qu’il n’était pas « comme les autres ».

Qui plus est, toute sa vie durant, le jeune garçon a eu besoin d’assistance dans l’exercice quotidien de ses activités.

« Il n’était pas capable de marcher dans les centres d’achats comme nous, on marchait. Peu importe où on allait, il fallait toujours que je prévoie qu’il y ait quelque chose pour le transporter ou qu’il y ait beaucoup de points d’arrêt pour qu’il se repose », explique sa mère, Marielle Pelletier.

Ne jamais s’avouer vaincu

Ne supportant pas l’idée que son fils soit « toujours à part des autres », Marielle Pelletier a fait des pieds et des mains afin de trouver une solution.

Elle et son fils ont rencontré nombre de médecins au Saguenay-Lac-Saint-Jean, pour un nombre tout aussi grand de déceptions.

« Une fois, il y en a même un [un médecin] qui a dit que c’était normal que Justin soit comme ça! »

Plus saugrenu encore, Justin se remémore lorsqu’un autre praticien lui a dit que sa condition était attribuable au TDAH. « Ça, je vais m’en rappeler toute ma vie! », dit-il.

Marielle Pelletier n’a jamais perdu espoir d’offrir une vie normale à son fils malgré les réponses négatives répétées des médecins.

Miracle

Les examens et les « réponses débiles » s’enchaînent jusqu’au jour où l’on confie Justin à une médecin spécialiste de Québec.

Cette dernière parvient à déterminer que l’affection du garçon est d’origine mécanique, et non génétique, ce qui signifie qu’il est possible de la résorber par une intervention chirurgicale.

C’est en 2020 qu’on opère enfin Justin, qui ne passera pas moins de trois heures sous le bistouri. Une nouvelle vie l’attendait au réveil.

« J’ai l’impression d’être né une deuxième fois! », résume l’adolescent de 16 ans, dont la reconnaissance est quant à elle indescriptible.

Deux ans plus tard, alors qu’il s’était pratiquement fait à l’idée qu’une vie normale lui serait pour toujours inaccessible, sa vie, ou plutôt sa nouvelle vie, Justin mord dedans à pleine dent. Justin marche, comme tout le monde.

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