Le conseil de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est a signé la nouvelle entente de services avec la Sûreté du Québec mardi dernier. Cela faisait plus de deux ans que l’entente faisait l’objet de négociations visant à limiter l’augmentation des frais tout en minimisant les coupures d’effectifs policiers.
L’entente signée entraîne finalement le retrait de trois agents sur trois ans dans Lac-Saint-Jean-Est. Au moins un ou deux policiers auraient déjà quitté le service, indique le préfet de la MRC, Louis Ouellet.
Au cours des trois prochaines années, les opérations de la SQ seront évaluées sur la base de différents critères afin de déterminer si le départ des trois policiers a eu impact sur la qualité de la couverture.
« Ils vont faire un état de la situation dans trois ans. Et après ça, ils vont réévaluer s’il y aura d’autres coupures ou non. S’ils obtiennent les mêmes résultats, il y aura davantage de coupures, ce qu’on a accepté en signant l’entente. »
Le préfet affirme que la MRC pourrait se voir amputer de jusqu’à six policiers additionnels au terme de la période transitoire de trois ans.
Pas vraiment le choix
Selon le préfet, le conseil « a évalué la possibilité de ne pas signer la nouvelle entente ». Une option qui a toutefois été évacuée en raison des conséquences qui en auraient découlées.
« D’abord, il y aurait eu une possibilité qu’ils nous enlèvent neuf policiers tout de suite. Ensuite, tout l’argent des constats d’infraction remis sur les territoires des municipalités ne serait plus allé aux municipalités. La cour municipalité aurait cessé de fonctionner, etc. »
Des gains relatifs
La Fédération québécoise des municipalités, conjointement à l’Union des municipalités du Québec, négociait les clauses de l’entente de services de la SQ depuis un peu plus deux ans. Le principal objectif était d’éviter une augmentation des coûts liés à la sécurité publique dans les municipalités du Québec.
« Le principal paramètre à partir duquel ils négociaient, c’était qu’il ne fallait pas que ça coûte plus cher. Mais pour que ça ne coûte pas plus, c’est sûr qu’il ne peut pas y avoir d’ajouts d’effectifs. Donc, puisque certains secteurs du Québec disaient qu’ils manquaient de policiers, des effectifs d’autres secteurs leur ont été attribués. »
En rééquilibrant ainsi la distribution des forces policières, il a été possible d’éviter une hausse de coûts à l’échelle provinciale. Cependant, la facture de chaque secteur demeure inchangée, et ce, même si certains secteurs ont gagné en effectifs et que d’autres en ont perdus, comme dans Lac-Saint-Jean-Est.