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Questions et réponses avec Julie Labbé

« Ma job, c’est de prendre soin de mon monde sur le plancher. »

Jean-François Desbiens
Le 29 mai 2025 — Modifié à 12 h 00 min le 29 mai 2025
Par Jean-François Desbiens - Journaliste

Dans cette édition du journal, nous vous proposons à nouveau une entrevue avec une personnalité de la région afin de mieux la connaître. Cette semaine, la PDG du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) Julie Labbé a accepté de répondre à nos questions.

Vous dirigez l’organisation depuis 2018 et c’est votre 3e mandat, un mandat qui a été prolongé l’an dernier par le Conseil des ministres jusqu’à 2028. Où avez-vous vu le jour?

Je suis venue au monde à Québec où mes parents s’étaient établis. Mon père est un gars de la Beauce et ma mère est une fille d’Arvida. Il y a donc une partie de moi qui était bleuet à l’origine. Je demeure maintenant à Jonquière, mais je peux dire que j’ai été élevée à travers le public parce que mon père était coiffeur dans ces années-là. J’étais un enfant tranquille, et j’ai commencé à travailler dès l’âge de 13 ans. Baigner à travers le monde nous apprend à développer nos habiletés assez jeunes.

Vous avez complété un baccalauréat en relations industrielles en 1992 pour ensuite étudier à l’École nationale d’administration publique. Mais ce qui est particulier dans votre CV, c’est que vous avez d’abord travaillé dans le secteur privé. Vous dites que ce fût une belle formation avant d’accéder au secteur public. Pourquoi?

À la fin de mes études, j’ai été contremaître de production dans une usine de fabrication de fromage mozzarella du Groupe Lactel à Normandin. J’ai suivi mon copain qui travaillait alors dans le secteur forestier. Je me suis ensuite rapprochée des parents de ma mère qui vivaient toujours au Saguenay en travaillant au Costco de Chicoutimi. J’ai beaucoup appris parce que c’est une entreprise qui forme vraiment beaucoup ses gestionnaires avec un modèle intéressant. On suit nos chiffres à la demi-heure. Par la suite, je suis retournée dans une usine parce que ça me manquait. J’aimais beaucoup le climat. J’ai été directrice des ressources humaines puis directrice par intérim chez Cascades FjordCell. J’ai ensuite fait le saut dans le milieu scolaire, ce qui m’a ouvert la porte pour arriver dans le milieu de la santé.

Vous dites beaucoup aimer votre travail. Pour quelles raisons?

C’est exigeant et ça me demande beaucoup de mon temps de vie personnelle, mais c’est tellement gratifiant. Nos employés sur le plancher font des miracles tous les jours et c’est ma paye. Ça me remplit de bonheur. Ma job, c’est de prendre soin de mon monde sur le plancher. Bien sûr, il n’y a rien de parfait. Les circonstances sont difficiles et il y a parfois des critiques, mais la mission de la santé est primordiale et ça m’incite à continuer.

En terminant, qu’est-ce qu’on ne connaît pas de vous et qu’on serait surpris d’apprendre?

J’ai deux chiens, des Golden, et avec mon conjoint, on participe à des concours d’obéissance canine. On aime bien ça. On a beaucoup de plaisir et c’est beau à voir. J’aime aussi la marche rapide. Dès que j’ai un moment de libre, peu importe l’heure de la journée, je vais prendre une marche. Ça me donne du recul et ça m’aide à me projeter. Ce que j’ai appris à travers les années, c’est qu’en tant que gestionnaire, il faut tenir compte de notre santé physique et mentale. Et je le fais une demi-heure chaque jour.

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