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Culture

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Nicolas Létourneau et l'art d'être « con » plus de 200 fois !

Le 23 juillet 2013 — Modifié à 00 h 00 min le 23 juillet 2013
Par Karine Desrosiers

Être con plus de 200 fois dans sa vie, c'est une chose possible… quand on est comédien… ou que l'on est soit même un véritable con. À ce chapitre Nicolas Létourneau excelle, lui qui interprète le rôle de François Pignon, dit « Le con », dans la pièce Le dîner de con, présentée à la Dam-en-Terre, tout l'été.

Selon ses calculs, le mercredi 10 juillet dernier, Nicolas Létourneau a interprété pour une 200e fois son rôle de François Pignon devant le public de la salle François-Larochelle, à Alma.

Mardi dernier, à l'issue d'une présentation endiablée de la pièce où le public a ri du début à la fin, encore un peu essoufflé par toute l'énergie déployée pour bien jouer son rôle, il ne cachait pas son amour pour le public almatois.

« Écoutes, 200, je ne pensais jamais me rendre là quand j'ai commencé ça. C'est assez extraordinaire, moi, je les ai toutes faites car il y a eu plusieurs remplaçants car on ne peut pas être là tout le temps. Moi, je suis le seul qui n'a pas été remplacé depuis la première à Québec en juillet 2007 », lance d'un train Nicolas Létourneau.

« Le rodage de la pièce, il est fait depuis longtemps. Chaque endroit, chaque région, les gens réagissent différemment au texte. Il y a des gens qui veulent plus écouter le texte, donc, ça rit beaucoup moins. Il y a des gens qui veulent que l'on bouge plus… Je trouve que là, on s'est vraiment adapté à ici. De soir en soir, les gens sortent et ont l'air ravi », de commenter le comédien d'expérience.

Comment tu trouves le public d'Alma ?

« GÉNIAL ! Ça fait 12 fois que l'on est ici et sur les 12 fois, on a eu une seule soirée où j''ai comme fait Oh ! Une seule soirée sur les 12 et tous les autres soirs, ça l'a été magnifique, ça l'a été délicieux », commente Nicolas Létourneau.

Le texte de la pièce laisse également place à beaucoup d'improvisation et de façon subtile, les comédiens s'amusent entre eux en ajoutant un petit bout de phrase, une mimique ou un geste qui n'était pas nécessairement prévu.

« C'est la complicité qui y fait beaucoup. Moi-même, à la base, je suis issue de l'improvisation, j'adore ça. J'ai dit au metteur en scène: tu sais c'est quoi le théâtre d'été, je n'ai pas envie que l'on cabotine, que l'on décroche tout le temps pendant le spectacle. Mais est-ce que ce serait possible que tu me donnes la permission, à certains moments, de pouvoir improviser et faire des petits jeux surtout quand on sent le public. Il aime ça, il a du plaisir et on peut leur en donner un petit peu plus. Il m'a dit OK, on va cibler. Moi, j'ai trois places… mais on en met un petit peu plus », lance Nicolas Létourneau en riant.

D'ailleurs, la pièce ne repose pas sur le texte original mais bien sur un texte qui est créé par les comédiens et qui est un mélange de la pièce et du film.

« On prend les meilleurs moments. La pièce, à la base dure quelque deux heures et demi tandis que là, ce soir, vous avez vu environ 1 h 55. On a coupé un quarante minutes et on a réajusté avec des répliques du film qui ponchent et ça donne ce qui est présenté », d'ajouter le personnage du con.

Nicolas Létourneau campe tellement bien son rôle de con que ça devient presque instinctif de lui poser la question: dans la vie de tous les jours, es-tu un peu con ?

« Pour être bien honnête, je suis un amoureux de la vie qui aime beaucoup rire. Oui, je peux être un peu coco, mais jamais autant que ça… Je suis plutôt un gestionnaire dans la vie. Je possède des immeubles à logement, je produis des spectacles, je suis directeur de casting à Québec et je suis un bourreau de travail », dévoile-t-il.

Nicolas Létourneau louange le travail des autres comédiens. Chantale Dupuis a joint l'équipe l'an dernier. Marc Auger en est à sa première ici à Alma. Jean-Michel Déry faisait partie de l'équipe originale, mais il jouait un autre rôle au départ. Finalement, Charles-Étienne Beaulne en est également à sa première ici à Alma.

Le mélange est explosif et la Dam-en-terre a misé dans le mil en choisissant cette pièce.

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